Il y a 100 ans en Limousin
de Johannès Plantadis

critiqué par Nostradamus, le 10 décembre 2014
( - 34 ans)


La note:  étoiles
Épargnons la Touraine et le Blaisois car ce domaine doit être un jour à mon cousin, mettons-les dans le Limousin
Le titre de notre critique évoque les monts, et nous avons personnellement tiré ces vers dans " La Beauce" de La Fontaine. Johannès Plantadis, auteur de "Il y a 100 ans en Limousin", est une sorte de Mistral du Limousin, en effet né en 1864 (à Tulle) et mort en 1922, il a été une des principales figures du Félibrige limousin.

Journaliste au "Messager de la Corrèze" alors qu'il a moins de vingt ans, il devient fonctionnaire à vingt-quatre ans au ministère du Commerce à Paris et a gagné une petite place dans l'histoire politique en devenant en 1915 le secrétaire particulier de Denys Cochin ministre catholique d'un gouvernement d'union sacrée. Avec Louis de Nussac (conservateur du musée de Brive, préciserons-nous) il fonde la revue régionaliste "Limouzi" qui connaît sa première période de publication entre 1893 et 1931 puis renaît dans les années 1960. La présentation de Johannès Plantadis et des ses œuvres littéraires est très bien faite en quatre pages par Christophe Mato.

L'ouvrage "Il y a 100 ans en Limousin" semble être une sélection des articles les plus significatifs pour approcher l'univers d'un pays dont les limites correspondent à peu près, selon un écrit de Johannès Plantadis de 1910, à la future région du Limousin avec en prime l'arrondissement charentais de Confolens et celui de Nontron en Dordogne. Les différences d'altitude permettent de distinguer dans cet ensemble trois zones : les hauts plateaux, (autour d'Aubusson et Ussel), le pays moyen (de Bellac à Tulle et de Nontron à Guéret en passant par Limoges), enfin le pays bas autour de Brive.

Les articles choisis sont regroupés en sept chapitres : la vie, le foyer, l’agriculture, l’alimentation l’habillement, la langue, la nature. Ainsi dans le premier chapitre nous parlera-ton des coutumes liés à la naissance, le mariage et la mort. Pour l’avant-dernier outre une introduction de Christophe Mato sur les divers dialectes parlés dans l’aire étudiée, suivent (proposés par Johannès Plantadis) une liste de proverbes, dictons, traditions liées à une fontaine ou un pèlerinage, quelques légendes reproduites intégralement en limousin puis en français (pour quatre sur six).

On aurait pu peut-être mettre un peu plus d’illustrations (une petite demi-douzaine d’images seulement sont proposées), même si les textes de l’auteur n’en proposaient pas. Cet ouvrage devrait trouver sa place dans nombres de centres documentaires de l’enseignement secondaire et bibliothèques de l’actuelle région du Limousin car il intéressera tant les adolescents que les adultes.