La maison du coyote
de Peter Bowen

critiqué par Heyrike, le 13 décembre 2003
(Eure - 56 ans)


La note:  étoiles
Le tueur aux mocassins
Au nord du Montana, la petite ville de Toussaint abrite les descendant des insurgés de 1886. Défaits par les Anglais et obligés de fuir du Canada, ils s'installèrent dans cette contrée au climat rude, tout comme ces habitants. Parmi eux, Gabriel Du Pré, un Métis (mélange d'indiens Cree et Chippewa de Français et d'Anglais) contrôleur de bétail et très bon violoniste, qui aime jouer dans des festivals folkloriques. Du Pré est très fier de ses origines dont il tient à préserver les traditions, à une époque où le progrès, qu'il considère d'un mauvais œil, tend à piétiner les diversités culturelles au profit d'un monde trop standardisé pour lui.

Lors d'un festival à Washington, auquel il ne souhaitait pas vraiment participer, mal à l'aise à l'idée de se rendre dans une ville où les gens n'arrêtent pas de se tirer dessus et aussi par peur de prendre l'avion, une jeune Indienne est assassinée.

De retour chez lui, il est loin de s'imaginer qu'il va être impliqué dans cette sombre histoire, alors que de nouveaux meurtres sont perpétrés, tous l'œuvre d'un tueur en série, qui à chaque fois frappe des Indiens.

Du Pré aura bien besoin de son vieil ami Benetsee, un indien ermite qui ne résiste pas à un bon verre de vin à chaque fois que l'occasion se présente. Les conseils sibyllins de Benetsee sont, pour Du pré, toujours source d'enseignement et même s'il ne parvient pas à les déchiffrer de prime abord, ils s'avèrent souvent être les négatifs des évènements à venir.

Malgré des chapitres très courts (2 pages à chaque fois), qui donnent une impression de rapidité dans la narration, l'histoire peine à se développer. Le personnage de Du Pré est intéressant et même si, comme c'est souvent le cas, l'enquête est prétexte à dépeindre une société, ici rien ne se dégage vraiment du récit qui manque un peu de consistance, avec un dénouement final pas très original.