Alice et l'homme-perle
de Valérie Cohen

critiqué par Alain Lallemand, le 10 novembre 2014
( - 62 ans)


La note:  étoiles
Oser l'amour et l'espoir d'amour, jusqu'au bout
Un livre qui s'installe en douceur, tout en volutes d'ouate et blancheurs, et nous expose un monde de maison de repos presque trop harmonieux pour que nous puissions y entrer. Et puis un rien, le souvenir chancelant d'un amour déjà ancien, la couleur oubliée des yeux d'un amant, fait jaillir en surface du récit tout le drame des mémoires qui se dissipent et des vies qui s'achèvent sur la note tant redoutée du renoncement.
Renoncer? Pas même à 65 ou 69 ans! Et soudain s'ébranle un improbable quarteron de retraité( e)s qui, au nom de l’amitié, prennent la route et repartent à l’assaut de l’ancien amant, toujours en vie, dont les yeux pourraient à nouveau éblouir le ciel d’une des leurs. Simple et magnifique.