C'est une maison bleue
de Dominique Dyens

critiqué par Gilou, le 19 novembre 2003
(Belgique - 76 ans)


La note:  étoiles
En manque du père.
Maya, la quarantaine, mariée à Pierre depuis 18 ans, deux grandes filles Rébecca et Marie,
revient seule dans la maison de ses parents à Sariette en Provence. Sur le point de quitter son mari elle décide de faire le point sur sa vie pendant son séjour dans la maison de son adolescence ; maison délaissée par sa propre mère Eva, qui habite à deux pas de là.
Désœuvrée, en mal d’amour et de sexe, elle se décide à explorer le grenier.
Elle redécouvre ses cahiers intimes, enfouis dans de vieilles malles, des vêtements de cette époque, des photos. mais aussi les tableaux peints par sa
mère. Des tableaux à faire peur, tous sur un même sujet. Du sang, la mort, bref étranges et mystérieux ? Que veulent dire les peintures d'Eva ?
Elle revit, pendant cette période, sa vie avec ses parents, leurs passés de hippies, l'odeur de shit, la drogue, leur vie de bohème ;, mais surtout elle revoit la mort de son père, si jeune dans son souvenir. Ainsi que l'Archange, qui partageait le lit de ses parents !
Elle renoue également les liens qui l'unissaient à Maurice, son amour d'enfance. Il va l’aider dans sa quête éperdue. Elle veut à tout prix savoir comment est mort Alain, son père.
Dominique Dyens est inconnue sur notre site (pas encore de critique). Son écriture est sensuelle, suggestive, parfois crue, réaliste. Je ne m’arrêterais pas à ce premier roman. Elle gagne à être connue.
surprise... 7 étoiles

J'ai acheté ce livre parce que je suis tombée sur sa critique dans CL... et surprise, je l'ai lu quasiment sans discontinuer.
Bon, le sujet n'est pas franchement original, mais c'est la manière dont il est traité qui étonne, et puis le style sobre, léger, parfois très impudique nous emballe.
Mine de rien, cet auteur a un certain don pour nous parler de nos peurs, de nos faiblesses, de nos désirs, de nos appétits... et puis de l'âge qui avance, la nostalgie du passé qui s'impose.
Ce ne sera pas mon livre préféré de l'année, mais il mérite d'être lu.

Orée du bois - Lyon - 59 ans - 9 octobre 2005