Dossier 64
de Jussi Adler-Olsen

critiqué par Mimi62, le 12 octobre 2014
(Plaisance-du-Touch (31) - 71 ans)


La note:  étoiles
Conduite en parallèle
L'histoire :
On se situe dans un service chargé d'enquêtes non résolues.
On sait très tôt qui est tué et qui est l'assassin seulement un détail coince : l'une des victimes est encore vivante au moment où le dossier est réouvert.
C'est sur cette interrogation qu'est basé le suspense ou plutôt l'interrogation qui nous accompagne, qui nous "agace" tout au long de la lecture.
Sont menés en parallèle le déroulement des meurtres à l'époque où ils ont eu lieu, la vie de l'assassin et le cheminement de l'enquête.

A l'image des polars, permettant de découvrir le milieu ou le thème servant de décor au récit, ici on aborde la façon dont été traitées au Danemark certaines jeunes filles issues de milieux défavorisés dans les années 80.


Je me suis arrêté à ce livre en raison de son auteur scandinave.
N'en connaissant aucun Danois, j'en ai profité pour d'élargir un peu mon panel d'auteurs de cette région.
Ce n'est pas le premier roman de cet auteur mais c'est le premier que je lis.
Le charme a agi.
Ne connaissant les autres romans de l'auteur, je ne peux dire s'il se répète mais toujours est-il que j'ai eu beaucoup de plaisir à lire celui-ci.
J'ai beaucoup aimé le déroulement des narrations en parallèle et le fait de connaître les protagonistes dès le départ.
Si vous êtes à la recherche d'un polar/thriller, pour ma part, je vous le conseille.
Avis de grippe au Danemark 9 étoiles

Une fois n'est pas coutume, je trouve que Jussi Alder-Olsen s'améliore avec le temps, tout en renouvelant les pans de l'histoire du Danemark qu'il dénonce dans ses romans. J'ai trouvé cet opus particulièrement réussi. Les dialogues et les situations entre membres de l'équipe du département 5, souvent loufoques et décalés, apportent un agréable contrepoids à l'histoire particulièrement sordide et touchante de Nete. Dossier 64 aborde un épisode franchement pas reluisant de l'histoire du Danemark, un de ceux que tous les pays tentent de cacher sous leurs tapis... Il s'agit des activités liées à l'île de Sprogo, où l'on internait et stérilisait les femmes débiles et de mauvaise vie, ou, plus simplement, celles qui étaient gênantes. Morck, qui se trouve un peu moins en mille morceaux, m'a semblé plus capable d'empathie, et gère de main de maitre, assisté par Assad et Rosie, une histoire particulièrement émouvante et touchante.
Pour tout dire, les enquêtes du département V ne sont pas de la grande littérature, pas même le summum des romans policiers. J'en lis un de temps en temps pour me détendre, parce que je sais que l'histoire tiendra globalement la route, que l'intrigue est honnête, les personnages amusants. J'y trouve de l'humour, un peu de dépaysement, un chouïa de violence mais pas trop, et j'apprends toujours deux ou trois choses sur le Danemark. Dossier 64 m'a pour le coup étonnée, je l'ai trouvé meilleur que ce à quoi je m'attendais, et j'ai même été surprise par le final, ce qui est plutôt rare ! Bref, c'est un bon voire excellent opus , amusant, intéressant, bien mené.

Ellane92 - Boulogne-Billancourt - 49 ans - 18 novembre 2016


Une saga qui garde son souffle 8 étoiles

Cette quatrième histoire du département V relève le niveau du troisième opus, assez décevant. Les personnages avancent dans leur histoire personnelle et le charme du duo agit encore. L'intrigue enchâssée et inspirée de faits avérés est bien menée même si le final est un peu trop déconcertant. A lire donc mais dans l'ordre de la saga

Seb - - 47 ans - 16 septembre 2016


Prenant 8 étoiles

C'était la première fois que je lisais cet auteur car j'ai envie de découvrir la littérature scandinave.
Je n'ai pas été déçu par l'histoire qui relate des faits troubles de l'histoire du Danemark.
Le seul bémol, c'est le détail de l'histoire des personnages qui n'était pas nécessaire à mes yeux.
L'intrigue suffisait.
Peut-être aurais-je dû lire les trois premiers volumes avant de me lancer dans celui-ci.

Albator76 - - 47 ans - 19 août 2016


La bonne fille 7 étoiles

Même s'il s'agit de la quatrième enquête du Département V, pour moi, c'est la première que je lis. Cela n'a pas vraiment été handicapant de ne pas avoir lu les trois premiers tomes mais je pense que ça m'aurait aidé à mieux cerner les personnages car on fait quand même régulièrement mention à des évènements qui se sont déroulés dans les autres livres. Cependant l'intrigue policière se suffit à elle-même et c'est le principal, surtout qu'elle m'a bien tenu en haleine. En effet même si l'on connait le coupable dès le début l'auteur laisse de larges zones d'ombres avant la conclusion, on a donc droit à quelques surprises lors des révélations finales. Malgré l'épaisseur du livre j'ai trouvé qu'il y avait un bon rythme, peu de longueurs mais en contrepartie quelques coïncidences un peu faciles et d'heureux hasards, ce n'est donc pas toujours très réaliste cependant on a vraiment envie de lire la suite car on a hâte de voir comment cela va se terminer.

Par contre j'ai eu un peu de mal avec les personnages principaux, Carl est un policier d'âge mur, assez bourru, peu ouvert à la discussion et avec une histoire familiale compliquée, pas très révolutionnaire il faut bien l'avouer. Ses deux comparses, Rose et Assad, le sont plus mais je n'ai pas vraiment accroché non plus car l'une est assez agressive et à la limite de la schizophrénie tandis que l'autre semble avoir un passé plus que trouble. Les thématiques abordées sont cependant assez intéressantes, que ce soit à travers Curt Wadd et ses volontés eugénistes ou l'histoire de Nette qui s'est retrouvée internée et stérilisée de force dans les années 1950, c'est original et pourtant peu éloigné de la réalité comme l'auteur l'indique à la fin du roman.

C'est donc un récit policier plutôt pas mal dans l'ensemble malgré quelques points qui m'ont semblé un peu gros, pas toujours facile émotionnellement car certains moments sont assez durs mais une fois lancé c'est tout de même difficile de s'arrêter.

Koolasuchus - Laon - 35 ans - 10 juin 2016