Belle de candeur
de Anonyme

critiqué par Rotko, le 16 novembre 2003
(Avrillé - 50 ans)


La note:  étoiles
L'Empire du 7è ciel.
Ce roman érotique de la fin de la dynastie Ming -1ère moitié du 17e, n'est en rien vulgaire. Les euphémismes d'un langage fleuri font les délices de l'imagination. On voit des "abeilles galantes" "dérober le jade et voler le parfum" de créatures saisies par "les excitations printanières". Le propos, toujours compréhensible, devient plus concret quand des anneaux magiques cadenassent le yang ou resserrent la vallée. Ces pratiques, très assimilables, se nourrissent de taoïsme, et l'immortalité vaut bien quelques sacrifices. Enfin les pragmatiques goûteront un tableau piquant des moeurs de la cour ou des relations étrangères peu utilisé dans nos manuels, sans que soit oublié le rôle indispensable des "ministres intègres et des conseillers vertueux".
Les éditions Picquier ouvrent décidément des horizons à toutes les curiosités. Sans pédantisme et avec pertinence, elles dévoilent et suggèrent, suivant les appétits de chacun.