Deep, Tome 2: Extinction de masse
de Stéphane Betbeder (Scénario), Federico Pietrobon (Dessin)

critiqué par Septularisen, le 30 septembre 2014
(Luxembourg - 56 ans)


La note:  étoiles
L’HUMANITÉ VA-T-ELLE S’EN SORTIR ?...
Au début de ce deuxième volume de la série « Deep » nous nous retrouvons dans l’océan Indien au large de la corne de l’Afrique, alors qu’un cargo transportant des containers de marchandises est attaqué par des pirates. Quelques heures après avoir été mis en fuite par la marine américaine, plusieurs pirates tombent malades…

La marine américaine retrouve le bateau des pirates, mais à une exception près, tous sont mort d’un mal mystérieux qui ronge littéralement la peau des victimes contaminées. Tout de suite après les bateaux de l’armée américaine sons victimes de l’attaque d’une nuée de sauterelles, qui les immobilise au milieu de la mer.

Pendant ce temps, dans la base sous-marine de la société Innerspace, nous assistons aux « retrouvailles » entre Nathan et Madison son ancienne petite amie. Les scientifiques ont identifié la source du signal à l’origine de la révolte du monde animal, c’est un objet oblong en métal pris dans la roche depuis plus de 65 millions d’années. Bizarrement le cylindre semble avoir été fabriqué par la société Innerspace elle-même.

A la surface le signal a activé un nano-virus extrêmement contagieux, qui a remonté toute la chaîne alimentaire et s’est transmis à l’Homme. Les victimes se comptent très vite en milliers… Nathan O’Boyle, équipé du système de plongée par fluide respiratoire, permettant à l’homme d’atteindre les très grandes profondeurs, se prépare pour récupérer l’objet. Il faut le remonter pour le désactiver et l’étudier…

Le scénario de M. Stéphane BETBEDER, est toujours aussi parfait et toujours aussi bien ficelé. « Extinction de masse » comme tout bon volume II d’un triptyque nous permet de découvrir la réponse aux questions restées ouvertes à la fin du volume I. Tout en laissant assez de questions à résoudre et par là même, bien sûr, la porte ouverte pour le troisième et dernier épisode de la série. On découvre ainsi p. ex. en flashback dans ce volume, la nature exacte des relations qui lient Nathan et Madison.
Toujours partiellement calqué sur le scénario du film « Abyss », on voit p. ex. le même système de fluide respiratoire pour plonger à très grande profondeur, le rythme est toutefois plus soutenu, les événements s’enchaînent les catastrophes dues aux attaques d’animaux aussi…
Nous découvrons aussi les personnages de façon beaucoup plus fouillée. Certaines invraisemblances ne nous bien sûr pas épargnées, ainsi p. ex. comment le signal sonore s’est transformé en nano-virus qui attaque l’homme?

Les dessins de Federico PITROBON sont toujours aussi réalistes, toujours aussi bons, toujours aussi beaux. Il suffit de regarder la couverture pour s’en convaincre ! Son graphique très réaliste est vraiment étonnant, et vaut le coup qu’on lise l’album rien que pour cela.

Le cadrage et le découpage sont toujours aussi extraordinaires, voir p. ex. l’attaque des sauterelles sur les bateaux de guerre pgs. 12-13 ou encore la pleine page 24. Le tout toujours servis par la magnifique couleur de Mme. Marta MARTINEZ, qui cette fois ne s’exprime plus seulement dans les tons bleus et noirs, mais nous fait découvrir de magnifiques rouges et des verts sublimes…

Encore une fois, je n’ai que des compliments à faire à cette BD, bien que cela finisse avec plus de questions que de réponses… Mais alors qu’une tragique épidémie de virus Ebola fait des milliers de morts en ce moment en Afrique, on en peut que reconnaître que le scénario de M. Stéphane BETBEDER est très bien trouvé !...

J’attends avec impatience la suite !