Le dernier tango de Kees Van Dongen
de François Bott

critiqué par Killing79, le 17 septembre 2014
(Chamalieres - 45 ans)


La note:  étoiles
Portrait d'un peintre
Kees Von Dongen est un peintre dandy avec un fort caractère. Sur son lit de mort, entouré d’infirmières, il se souvient de ses premiers pas en tant qu’artiste.

Très court roman qui bascule entre le présent à l’hôpital et le passé raconté sous forme de confessions. A l’aide de nombreux flashbacks, François Bott nous fait revivre les événements de cette vie hors normes, riche en rencontres et en couleurs. Un destin atypique pour ce personnage qui se revendiquait anarchiste et misanthrope mais qui va profiter de son art pour vivre au milieu des mondains et s’embourgeoiser. Mais plus que le croquis de ce génie provocateur, flambeur, frivole, égoïste parfois profiteur, cette histoire nous dépeint un véritable panorama artistique du grand Paris de cette époque. On y croise dans des circonstances diverses, Cocteau, Picasso, Anatole France, Brigitte Bardot…
Avec une plume très agréable, totalement maîtrisée, François Bott brosse le portrait d’un homme amoureux de peinture et de femmes, qui m’a passionné de bout en bout. Seul le nombre de pages très faible pénalise la bonne impression que m’a fait ce roman. Car même si cet auteur m’a convaincu, cette lecture trop rapide risque de ne pas laisser une trace indélébile dans mes souvenirs. Le double, voire le triple, des aventures de Kees Von Dongen ne m’aurait pas déplu.