Le style de ce livre est quelque part comme un mélange de Beigbeder et d'un article d'un pisse-copie de Vogue (ou autre torchon doré sur tranche...)
C'est donc très cocooning, et plutôt réservé à des gens qui vivent dans leur bulle: vous savez, ce genre gaucho-bobo qui vit dans le 92 ou à Bastille et qui ne connaît rien de la vie en général - à part les conseils mode de Nova Mag, ou ceux d'une starlette actuelle à l'esprit aiguisé de chez JPG...

Mais au moins on sait à qui on a affaire, même si c'est en fait pas très bien écrit, et les enjeux ne sont pas immenses à la fin. De plus là c'est une femme qui écrit, et non un guignol nul et débile qui reçoit des prix pour avoir écrit le même genre de chef d'oeuvre à l'eau de rose: pour un journal intime c'est donc assez plausible.

Pour finir il faut noter que ce best-seller a été rédigé dans les 80's, une époque meilleure, moins hypocrite, moins radioactive aussi (oui, on était avant Tchernobyl et ses bébés aux ondes gammas) et ou les gens se prenaient beaucoup moins au sérieux quoiqu'ils fassent. Ceux qui ont connu cette période vous le diront de but en blanc et dans le blanc des yeux, quant à ceux qui n'ont rien connu; je ne vois en fait pas ce qu'ils pourraient prétendre !

Et puis le titre est tellement sincère.

Antihuman - Paris - 41 ans - 19 novembre 2014