Xenophobe's Guide to the Icelanders
de Richard Sale

critiqué par Pierrequiroule, le 27 août 2014
(Paris - 43 ans)


La note:  étoiles
Faussement xénophobe, vraiment drôle
Ah l’Islande, île perdue aux confins de l’Arctique, terre de volcans et de glace, pays des Vikings… Au fond, tout ce que l’on sait des Islandais tient souvent en quelques clichés – clichés qui, reconnaissons-le, ne sont pas entièrement dépourvus de bon sens. Si vous espérez croiser un jour de vrais Islandais ailleurs qu’en Islande, sachez qu’il y a très peu de chances, puisqu’il ne sont que 300 000, … à moins que vous viviez au Canada ou au Luxembourg où se sont implantées les plus « importantes » communautés islandaises. Le mieux serait encore de se rendre sur « l’île de glace ». C’est ce qu’a fait Richard Sale, auteur de ce petit guide. En moins de cent pages, il nous offre un regard plein d’humour et de fraîcheur sur ce peuple mal connu en Europe. Climat, mentalités, vie quotidienne, vices et vertus, rien n’échappe au regard décalé de l’auteur. Au passage vous apprendrez aussi quelques blagues islandaises et un tas de faits insolites. Saviez-vous qu’il n’y a pas de trains en Islande, que les Islandais d’une même famille portent généralement des patronymes différents, qu’ils sont les champions de la littérature et des naissances illégitimes, et que leurs tests sanguins démontrent une parenté étroite avec les Celtes ? Enfin, ils restent tout de même de vrais Vikings, comme vous pourrez le vérifier en dînant de tête d’oie écrasée ou de requin en putréfaction dans un restaurant typique de Reykjavik. Et puis les Islandais sont les derniers à parler le norrois, une langue très proche de celle viking et qu'ils sont désormais seuls à comprendre. Encore sceptique sur le pays des glaces ? Alors sachez qu’en Islande, « si on n’aime pas le temps qu’il fait, il suffit d’attendre 10 minutes. » C’est du moins ce que dit le proverbe.

Toute une collection de guides faussement xénophobes mais vraiment drôles a été éditée en anglais sur nos voisins européens, américains, chinois, australiens, néo-zélandais, etc. Je vous les conseille, on y apprend pas mal de choses en s’amusant. Ceux qui ont côtoyé les peuples en question pourront vérifier la pertinence de ces petits livres audacieux mais toujours bienveillants.