Le vaisseau fantôme
de Frederick Marryat

critiqué par Pierrequiroule, le 24 août 2014
(Paris - 43 ans)


La note:  étoiles
La légende du Hollandais volant
A la mort de sa mère, terrassée par le chagrin, Philippe Vanderdecken pénètre dans une pièce soigneusement verrouillée par la défunte depuis vingt ans. C’est là qu’il découvre un document à l’odeur de soufre. Il y apprend que son père, marin hollandais qu’on croyait mort dans un naufrage, est en réalité condamné à une errance éternelle. Pour lever cette malédiction, Philippe décide de prendre lui-même la mer afin de retrouver le Hollandais volant, surnom donné par les marins à cette épave de mauvais augure. C’est le début d’une longue suite de voyages et de rencontres. Sur son parcours, le jeune homme trouvera l’amour, la peur et devra vaincre de nombreux périls. Parviendra-t-il au bout de sa quête ?

Ce livre est un brillant mélange, à la croisée du récit d'aventures et du genre fantastique. Pirates, trésors, naufrages, contrées exotiques et mutineries… rien ne manque pour en faire un palpitant roman maritime – rendu plus authentique par l’expérience du Capitaine Marryat lui-même. Mais bien qu’ancrée dans la réalité, l’intrigue a une dimension légendaire, franchement surnaturelle. C’est l’histoire d'un vaisseau fantôme, errant au gré des flots et entraînant la désolation sur son passage ; une histoire qui a inspiré plusieurs cinéastes, comme les réalisateurs de « Pirates des Caraïbes ». Ne vous attendez pourtant pas à des péripéties légères couronnées par un happy end car Marryat a donné à son roman une tonalité lugubre jusqu’au bout. Précurseur de « L'île au trésor », « Le vaisseau fantôme » a gardé tout sa puissance et peut encore enthousiasmer le lecteur 180 ans après sa publication !