L'homme superlumineux
de Brigitte Dutheil, Stéphane Rosa, Régis Dutheil (Dessin)

critiqué par Leura, le 27 octobre 2003
(-- - 73 ans)


La note:  étoiles
Une ouverture
Dans ce passionnant essai, le Professeur Dutheil et sa fille Brigitte nous expliquent en détail leur conception de l'univers sur le plan de la physique pure. Rappelons que pour eux, notre monde où chaque particule a une vitesse inférieure à celle de la lumière ne peut aller que vers l'entropie, c'est à dire le désordre, sauf si on lui fournit de l'information. Ceci est parfaitement compatible avec les travaux de Prigogyne et le deuxième principe de la thermodynamique. Par contre, l'existence de ce monde implique l'existence d'un autre monde fonctionnant exactement de façon opposée, où toute particule a une vitesse supérieure à celle de la lumière. Il rejoint ainsi la conception de David Bšhm, un élève d'Einstein, qui parle d'univers expliqué (le nôtre) et d'univers impliqué (le superlumineux selon Dutheil).
Le monde superlumineux est (entre autres?) celui de la conscience, ou pour employer un mot chargé de connotations plus philosophiques, celui de l'esprit, qui peut être défini, peut-être grossièrement, comme un champ d'énergie superlumineuse, ou si on préfère de particules tachyonniques.
On sait depuis longtemps que si on scinde une particule élementaire en deux demi-particules, elles s'éloignent l'une de l'autre à la vitesse de la lumière. Si néanmoins, on modifie le spin (le sens de rotation) de l'une d'elle, le spin de l'autre sera modifié de la même manière, ce qui implique le passage d'une information de l'une à l'autre, plus rapide que la vitesse de la lumière. Plus fort encore, un physicien de l'université de Louvain, Jacques Steyart, aurait réussi à prouver exprimentalement l'existence de particules superlumineuses.
En appliquant les lois d'Einstein, on perçoit que dans le monde superlumineux, l'espace temps est différent, que le temps n'y a aucune signification, que tout se déroule dans un éternel présent. Le temps n'existe que dans notre monde, qui n'est qu'une projection holographique du monde superlumineux. D'un point de vue superlumineux, hier aujourd'hui et demain se télescopent, et dire que la création du monde date de x milliards d'années n'a pas plus de signification que de dire qu'elle a lieu encore maintenant.
Le cerveau ne serait dans cette optique pas le producteur de la pensée, mais une sorte d'interface permettant à celle-ci d'agir dans le monde sous-lumineux. A partir de ce modèle, les auteurs donnent une explication à de nombreux phénomènes observés qui irritent tant les savants, comme les NDE, la voyance, la survie après la mort du corps physique, etc.