Le rapport du gendarme
de Georges Simenon

critiqué par Catinus, le 17 août 2014
(Liège - 72 ans)


La note:  étoiles
Qui est qui ?
Un inconnu est renversé par une voiture juste devant la ferme de Gros Noyer tenue par une famille : Etienne Leroy, Joséphine son épouse, Lucile la fille et le patriarche Leroy. Un brigadier et deux inspecteurs découvrent le responsable de l’accident. L’inconnu, lui, est grièvement blessé et intransportable à l’hôpital. Il loge dans cette ferme. On se rend compte qu’il est amnésique. Qui est-il ? Et Etienne est-il bien le fils du patriarche Leroy ? Et Lucille est-elle bien la fille d’Etienne ? Et Joséphine dans tout cela ?
« Tous les journaux ont parlé de l’affaire du Gros Noyer, l’hécatombe du gros noyer. »
L’empoisonnement raconté au chapitre IX est particulièrement bien enlevé. Et d’ailleurs tout est bien dans ce roman « dur « de Simenon. Hé !


Extraits :

- Lucile aidait sa mère. Jamais elle n’allait danser au pays. Jamais on ne la rencontrait avec un garçon. Quand elle avait une heure de libre, elle lisait, toujours les mêmes petits romans qu’elle achetait à Fontenay, et elle aurait été capable de lire en tirant les vaches.

- Les malades, à qui le médecin annonce qu’ils n’ont que pour deux, trois, quatre ans à vivre, à la condition de suivre un régime strict, éprouvent in soudain soulagement, et ce sont désormais des potions ou des soins qui marquent les étapes des jours.