Mardi
de Herman Melville

critiqué par Benson01, le 27 décembre 2014
( - 28 ans)


La note:  étoiles
Et le voyage qui y mena
Vous vous glissez entre les portes du RER. Entre vos mains, un livre. Vous l'ouvrez.

Le baleinier vogue à travers les océans indomptables pour chasser son gibier. Seulement, ce dernier n'apparaissant pas, l'équipage du bateau se voit contraint d'harponner d'autres poissons beaucoup moins nobles. Cela ne plaît pas au héros qui décide alors de s'échapper du navire avec un de ses compagnons.

S'échapper...

Les personnages naviguent jusqu'à échouer sur l'archipel de Mardi.

Là, le protagoniste sauve une jeune fille, Yillah, et en tombe amoureux. Mais cette dernière disparait sans laisser de trace. Parallèlement, pour ne pas avoir d'ennui avec les habitants de l'archipel, le héros se fait passer pour le demi-dieu, Taji. Il décide de s'élancer dans une visite de tout l'archipel avec des guides royaux, demi-divins, philosophes ou ménestrels, afin de retrouver Yillah.

Ainsi, vous découvrez, au fil des pages, au fil de l'eau, la philosophie mardienne, la politique, la population, les paysages de ce fabuleux archipel que Melville décrit avec passion, justesse, talent et poésie.
La prose de l'auteur surpasse la virtuosité. Le texte est parsemé de réflexions positives et le parcourir certifie un plaisir intellectuel et une déléctation sentimentale. La fin, de même, est surprenante.

Encore une fois, une quintessencence...

Pour finir, simplement une citation que j'ai trouvé très juste et parfaitement formulée : "Le génie est plein de déchet, mais il s'efforce de les garder pour lui ; il retient les scories et donne l'or ; de là, trop souvent, la sagesse de ses oeuvres et la folie de sa vie."