Sanderling
de Anne Delaflotte Mehdevi

critiqué par Ddh, le 3 août 2014
(Mouscron - 82 ans)


La note:  étoiles
Une fiction d'épouvante mais vraisemblable
Sanderling est le nom d’une race de bécasse que Landry rencontre au Groenland.
Anne Delaflotte Mehdevi en est ici à son 3ème roman. Le premier, La relieuse du gué, a été primé au Festival du 1er roman de Chambéry. Elle a déjà remporté pas mal de Prix littéraires (6). Aujourd’hui, elle vit à Manosque. Elle pratique le piano et le chant lyrique.
On retrouve le personnage principal du roman en voyage au Groenland ; un voyage pour se remettre de son accident et surtout de sa dépression. Il découvre une jeune bécasse blessée, un sanderling, qu’il bague et qu’il soigne. Son sanderling, un oiseau migrateur qu’il espère retrouver lors de sa pérégrination vers l’Afrique. Outre le sanderling, il rencontre Germain, un belge. Mais, le phénomène le plus important, c’est Margret : un nuage dévastateur de poussières volcaniques qui s’étend, notamment, à travers toute l’Europe. Toute la vie se trouve chamboulée : pluies, froids polaires, manque de luminosité car les poussières de cendre masquent perpétuellement le soleil. Ce qui occasionne un cauchemar jour après jour. Tout doit être réorganisé : les plantations sont noyées. Pas de soleil, plus rien ne pousse. Les populations émigrent à la recherche de la lumière. Cette catastrophe engendre un nouveau mode de vie : la solidarité se propage mais aussi le banditisme. Des cités coupoles naissent.
Cette fiction fait réfléchir sur le comportement humain face à une catastrophe. L’imagination de l’auteure est sans pareille et pousse le lecteur à égrainer les pages et ainsi découvrir de nouvelles situations dans une écologie nouvelle.