Chambre 2
de Julie B. Bonnie

critiqué par Ddh, le 2 août 2014
(Mouscron - 83 ans)


La note:  étoiles
"heurts" et malheurs en maternité
Chambre 2, à la maternité, Béatrice, l’auxiliaire de puériculture, compatit à la douleur d’une patiente. La narratrice retient tous les états d’âme des accouchées, surtout les plus sombres, elle revit également les siens.
Julie Bonnie était d’abord violoniste avant de devenir chanteuse et de se lancer ensuite dans ce premier roman qui fait partie de la sélection du Prix du 1er roman de Chambéry 2014. Il obtint le Prix du Roman Fnac en 2013.
Béatrice fait la tournée des chambres et aide les jeunes mères en répondant avec son cœur à leurs mille questions. Et elle en a connu des cas douloureux d’enfants mort-nés, de mères en détresse n’acceptant pas leur nouvelle progéniture… autant de situations difficiles. Mais rien n’est simple non plus dans l’entourage hospitalier où jalousies, perfidies abondent. Elle broie du noir dans sa vie professionnelle, mais sa vie intime n’est pas toujours rose non plus. Elle a connu la félicité auprès de Gabor, le violoniste, alors qu’elle dansait nue dans cette petite formation avec aussi Paolo, le percussionniste et Pierre et Pierre, autre danseurs amoureux l’un de l’autre. Mais le bonheur n’est pas loin de la tragédie…
Un découpage en courtes séquences ravive l’attention du lecteur. L’ambiance générale baigne dans le clair-obscur. La profonde humanité qui se dégage de ce roman ne peut laisser le lecteur indifférent.