Le pouvoir régional : Mobilisations, décentralisation et gouvernance en France
de Romain Pasquier

critiqué par Veneziano, le 23 juillet 2014
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Une lente montée en puissance
L'Etat centralisé finit par ne plus s'avérer optimal pour gérer les politiques publiques, qui ne se conjuguent essentiel qu'au niveau national, avant l'acte premier de la décentralisation de 1982. Cela se fait ressentir dès l'entre-guerre, avant la tentative de réforme, beaucoup plus idéologique, de l'Etat français, sous Vichy. Après-guerre, la déconcentration des services de l'Etat continue doucement son évolution régionale, avec l'action du Commissariat général au Plan (CGP) et de la Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale (DATAR). Des régions sont érigées en établissements publics interdépartementaux, avant de devenir des collectivités locales, à partir de mars 1986, en vertu des lois Defferre, de décentralisation.

L'Union européenne y travaille par une politique publique dite de fonds structurels, à caractère social ou de rattrapage économique. Elle compte se faire des alliées, quand ses relations coincent avec les Etats.

L'usage de ces fonds européens et des compétences varie de manière assez sensible, libre administration des collectivités oblige. L'Etat passe avec chacune des contrats de plan Etat-Région (CPER) et ces dernières établissent des coopérations transfrontalières européennes.

Cet ouvrage, plutôt d'obédience scientifique, s'avère accessible au grand public, d'où sa présentation ici, après mûre réflexion. Il est clair et compréhensible, s'avère assez richement illustré, afin de donner un peu d'âme et de vie à un sujet souvent ignoré : aussi s'agit-il d'un thème abordé dans ce livre, celui de la notoriété des Présidents de région et des politiques menées par ces collectivités.
Intéressant, vivant, il peut être consulté sans crainte : il est enrichissant.