Dérives
de Claude Louis-Combet, Élizabeth Prouvost (Dessin)

critiqué par Provisette1, le 18 juillet 2014
( - 11 ans)


La note:  étoiles
Submersion dans la Mer-Essence, "femme Première"...
...et tel(le)s les naufrages de la Méduse, nous embarquons sans retour dans la matrice originelle, "dans un temps qui n'est pas celui de l'histoire, dans un espace démuni d'assises et de coordonnées, cinq radeaux, héritiers de celui de la Méduse (qui) se délestent, en mots, de leur cargaison de fantasmes: de la crucifixion, de la folie, de la dévoration, de la chair, de la première femme."

Femme primordiale, femme de chair, femme de sang ou bien de sexe;
Femme quintessence, femme source, femme essence,

...et la voici, "nue et sauvage...seule et forte", cette

"Femme première
Au coeur de tout instant
(qui)Est celle qui flue sans jamais changer
Celle qu’étreinte noue à elle-même
Hors de quoi rien ne serait"
..................................

celle qui
"a tranché dans ses désirs
celle qui
"est allée droit au phalle
Par les chemins qu'elle inventait
Il n’était pas d'autre amant
Celui qui venait a sa rencontre
La suivait depuis toujours

L'un de l'autre l'un par l'autre
......................................
Jalons d'un mythe qui les dépasse
Et qui les fonde
.......................................

elle dont

"L'existence est immersion
Dans cette fluidité sans interstice
Où la chair épouse la chair qui l’épouse
.................................................."

Noyade assumée dans la chair quintessenciée,
Dans une Femme transfigurée.

Fascinant.