Le droit allemand
de Claude Witz

critiqué par Veneziano, le 14 juillet 2014
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Un système politique voisin
De la même famille juridique que le droit français, celle des pays de droit romano-germaniques, pour reprendre la classification la plus connue, celle du Professeur René David, l'Allemagne, outre le fait d'être voisine de la France et son principal partenaire économique, connaît évidemment des particularités, mais répond à une structure de pensée globalement commune.

Le droit romain est une source historique du droit, probablement inattendue, mais les emprunts y sont opérés plus tôt qu'en France, dès l'époque du Saint-Empire Romain Germanique, qui désirait une continuité. Et c'est l'Etat des peuplades barbares qui se romanise, là où le droit français se soumet bien davantage aux coutumes qui se créent, dans le modèle féodo-vassalique.

Après, le droit allemand segmente davantage : le droit pénal est un système juridictionnel autonome, comme le droit social et le droit administratif (seul le dernier fait l'objet d'une telle autonomie institutionnelle en droit français), alors que le droit du travail est inclus dans le Code civil allemand (BGB). Le droit privé, le droit pénal et le droit public sont présentés dans leurs structures et particularités.
Les textes juridiques sont rédigés pour initiés, la pédagogie devant être le fait des avocats et notaires, intermédiaires entre magistrats et justiciables.

Ce petit ouvrage est pédagogique, relativement accessible au grand public, des connaissances juridiques préalables sur le système français s'avérant utiles pour opérer une comparaison de manière optimale. La clarté du propos contribue à y aider.