HSE - Human Stock Exchange - tome 2
de Xavier Dorison (Scénario), Thomas Allart (Dessin)

critiqué par Septularisen, le 30 juin 2014
( - - ans)


La note:  étoiles
UNE SUITE TRÈS… LOGIQUE ET CONVENUE!...
Rappelons tout d’abord le contexte de cette BD, dans un futur proche, un nouveau genre de bourse a été mis en place, sous le nom de HSE pour Human Stock Exchange. L’être humain est donc coté en bourse en tant que personne physique.

Nous retrouvons donc le héros de l’histoire Felix Fox, toujours empêtré dans ses histoires de « cotation », qu’il essaye sans cesse d’augmenter. et de faire progresser, afin de satisfaire ses actionnaires. Sa vie a bien changé, il a maintenant beaucoup d’argent et a déménagé dans une maison très luxueuse. Afin de bénéficier d’une augmentation de capital, qui va lui rapporter un million de Dollars en espèces, il doit tout faire pour devenir directeur du service de vente de Zelig, la société de vente de voiture pour laquelle il travaille.

Mais pour cela il lui faut d’abord « écarter » Gustave Leblanc à qui le poste est promis. Avec l’aide de son amie Angela, Félix élabore un plan machiavélique… Acheter le maximum d’actions de son concurrent (puisque lui aussi est coté au HSE) par petits paquets et sur une longue durée, et les revendre d’un seul coup afin de faire chuter brusquement « son cours » le jour même de sa nomination…

Le plan fonctionne à la perfection, mais pour Félix, qui est maintenant « prisonnier » de ses actionnaires qui contrôlent sa vie professionnelle et sa vie sentimentale, c’est malheureusement le début de la fin…

Disons le tout de suite, cette suite est tout à fait dans la « logique » de continuité du premier volume, et réserve donc très peu de « surprises » au lecteur au niveau du scénario. Comme je le prévoyais, Félix supporte de moins en moins les contraintes imposées par ses actionnaires, bien sûr il est victime d’un pépin physique qui met sa cote en danger, et bien sûr sa petite amie le quitte, etc etc…

Si le scénario de Xavier DORISON déçoit un peu, les dessins de Thomas ALLART sont eux toujours aussi bons, et bien que le découpage soit assez classique, il s’en sort très bien avec notamment des vues de nuit assez époustouflantes. Le trait est fin, le rendu des personnages, notamment de leur visages, très réussi. Les « paysages du futur » sont très bien imaginés, notamment les maisons et appartements des prochaines décennies.

Quelques reproches toute de même, d’abord quelques incohérences étonnantes, ainsi p. ex. la fiancée de Félix qui a besoin d’une canne pour marcher dans le premier volume, n’en a bizarrement plus du tout besoin dans celui-ci.
On voit aussi beaucoup trop bien la "chute" du héros qui aura sans doute lieu dans le troisième et dernier tome se profiler... Mais alors où est l'intérêt de lire la suite?...
Et, aussi, M. Les éditeurs, pourquoi avoir changé la très belle et colorée couverture du tome I, pour une couverture « stylisée », plutôt très abstraite, bicolore, qui enlève tout le charme de la première édition. J’avoue que parfois les décisions des éditeurs échappent vraiment à mon entendement !...

Enfin, bien que je n’aurais pas l’outrecuidance de croire que M. Xavier DORISON a lu ma critique précédente du premier tome de ce cycle sur CL, quelle ne fût pas ma surprise de voir Simon Sax le mentor de Félix Fox dans la BD lui dire de se raser le petit bouc parce que cela fait « plouc »… Exactement la même recommandation, dans un peu près les mêmes termes, que je faisais à l’auteur, dans ma précédente critique !...

En conclusion : Une BD et une série en nette "perte de vitesse", notamment à cause du scénario beaucoup trop prévisible... Une très grande surprise, un élément complétement inattendu dans le scénario, sera absolument nécessaire pour relancer l'intérêt du dernier épisode de cette série!... (Si cette fois encore M. DORISON pouvait tenir compte de ma remarque!...).