La déclaration des droits des filles
de Estelle Billon-Spagnol, Élisabeth Brami

critiqué par JulesRomans, le 20 juin 2014
(Nantes - 66 ans)

La note: étoiles

Même furieuse, Fifi Brindacier reste une fille

"La déclaration des droits des garçons" des mêmes auteures Estelle Billon-Spagnol et Élisabeth Brami est sortie de façon concomitante avec "La déclaration des droits des filles".

Voici un album qui pose la question des attributs traditionnels que les clichés portent sur les garçons et les filles. L'ouvrage commence par la phrase :

« Les filles comme les garçons ont : »

Suivent différents articles où on accorde aux filles divers privilèges habituellement réservées aux garçons, comme ceux d'être débraillées, ébouriffées, de jouer aux billes, d'être forte en maths, escalader les barrières, porter des blousons, avoir des vêtements kaki, d'être conductrice de camion, présidente de la République, de faire du judo, de lire des livres d'horreur, de hurler, de se bagarrer, de ne pas savoir coudre, d'être dégoûtées devant les changes d'un bébé...

La cerise sur le gâteau sera bien entendu le dernier article :

« le droit d'aimer qu'elles préfèrent : garçon ou fille (ou les deux) »

L'illustration est très riche, de nombreuses petites scènes autonomes sont présentes sur une double-page dans un style graphique qui rappelle un peu celui de "Mafalda", des couleurs assez kitch en plus.