Le maître du haut château
de Philip K. Dick

critiqué par Rotko, le 25 septembre 2003
(Avrillé - 50 ans)


La note:  étoiles
L'Axe, maître du monde ?
Au départ, le récit peut séduire : nous voici dans une société américaine insolite où les Japonais tiennent le haut du pavé. Riches et puissants, ils se précipitent sur nos gadgets contemporains - par exemple une montre mickey-mouse, devenus des antiquités exceptionnelles. Apprécions l'humour ! Aussi un des personnages de l'histoire,"antiquaire", répond-il à la demande, et vend à prix d'or tout ce qui peut rappeler la guerre de Sécession ou le "bon goût" américain.
Comment en est-on arrivé là ? La victoire des pays de l'Axe, postulat de cette uchronie, explique cette société figée, raciste et hiérarchisée, où les mentalités sont conditionnées et la spontanéité totalement absente.
Par la suite, l'intrigue se complique, et on suit plusieurs fils : un livre officiellement interdit imaginerait un monde issu d'une victoire des Alliés sur l'Allemagne et le Japon, récit qui captive notamment Juliana, l'ex-épouse de notre "antiquaire". Par ailleurs, chez les Japonais comme chez les Allemands, l'union se fissure, et des rivalités s'installent pour la prise du pouvoir. Intrigues et machinations au menu.
Le récit devient bavard, et les catalogues d'objets "culturels" comme les considérations politiques de haute volée peuvent paraître indigestes. On comprend les réactions de certains personnages : au cours d'une balade en voiture, Juliana prie en vain de se taire son compagnon, intarissable sur sa vision du monde...
On s'ennuie donc un peu, d'autant que certaines conceptions ésotériques sur le Tao, le Yin, le Yang et le Wu nous passent au-dessus de la tête. Tout le monde n'a pas le yi-king comme livre de chevet.
Bref ! l'histoire progresse quand même, et Juliana décide de rencontrer le romancier qui a imaginé un autre monde...
Pour la fin, j'attendais un feu d'artifice, j'ai eu en fait une vue imprenable sur la grande nébuleuse :-)
Pas eu de plaisir à lire ce roman 6 étoiles

Encore un livre de ma période de lecture allemande ! Après « Le rapport de Brodeck », « La mort est mon métier » et « L’obélisque noir », voici « Le maître du Haut Château » !

Bref, qu’en dire ? C’est parait-il l’un des chefs-d’œuvre de Philip K. Dick. Pour ma part, je ne peux qualifier de tel ce roman « uchronique ». Certes, il y a de l’idée, là-dedans. Un monde où son histoire aurait dévié par rapport à la nôtre, dans lequel un roman aurait paru et qui raconte une 3ème version possible du monde, ça, c’est de l’idée, et de la bonne !

Seulement, à l’épreuve de la pratique de la lecture, ça ne me paraît pas fonctionner très bien. Pour avoir lu de Dick « Le dieu venu du centaure », j’y reconnais un certain style de la même patte qui les a pensés et écrits. Là encore, ce n’est pas une littérature de la plus haute volée, mais sur le plan de l’intrigue, je le trouve moins excitant que « Le dieu venu du Centaure ».

En fait, c’est bien simple, je me suis ennuyé et mon ennui a commencé enfin à baisser vers la page 243… Malheureusement, ça n’a pas été beaucoup plus loin. Je n’ai pas eu de plaisir à lire cette histoire qui aurait pu se révéler formidable. Le monde décrit dans le roman, ses personnages, l’ambiance, est trop froid, trop lisse. Et il est aussi trop inhumain. Et l’intrigue, qui se veut complexe, est claire mais on a peine à y croire, à s’y immerger. Et la fin peut être vue comme décevante. Elle se termine abruptement, sur une révélation sans effets de manche et puis voilà, l’histoire est finie. Certes, il y a l’interrogation sur lequel des mondes est vraiment réel, mais n’empêche qu’on se dit : « Quoi, tout ça pour ça ?! ».

Bref, un livre décevant, qui laisse sur sa faim et qui a même un côté rebutant. Ironiquement, ce sont les 2 chapitres d’une suite que Dick avait écrit avant de l’abandonner, et qui est insérée au volume (nouvelle traduction) qui révèle tout son potentiel de fascination qu’un tel sujet se doit d’avoir. Tant pis. Je tenterai d’autres œuvres de Dick, en espérant qu’ils feront remonter la moyenne de l’estime que je porte à ses oeuvres, basée sur seulement 2 romans de lui lus, ce qui est peu, j’en conviens, au vu de sa très grande renommée et de l’admiration qu’il suscite chez bien des lecteurs de SF.

Cédelor - Paris - 52 ans - 21 avril 2018


P.S.A. (Pacific States of America), Année Zéro 10 étoiles

Une fin assez étrange, qui m'a d'abord franchement déçu, frustré même, mais que je trouve, depuis, d'une logique implacable. Et pour le reste, un roman uchronique, dystopique (j'arrête là avec les mots compliqués, OK) qui compte parmi les meilleurs de Dick, qui obtiendra le Prix Hugo (très mérité) pour la peine. Il tentera de faire une suite bien des années plus tard, seuls deux chapitres, présents en final de la plus récente réédition, seront faits.
Cette histoire de monde parallèle dans lequel l'Allemagne et le Japon ont gagné la 2GM est tout simplement géniale. Seul reproche, éventuellement : la trop grande part aux pensées des personnages, c'est certes important de savoir ce qu'ils pensent, mais plusieurs paragraphes à la suite, c'est trop, des fois !

Bookivore - MENUCOURT - 41 ans - 10 mars 2014


Et si les Nazis avaient gagné la guerre ? Sujet passionnant pour une intrigue peu concluante... 6 étoiles

(Ma critique porte sur la nouvelle traduction de 2012)

Je suis assez mitigé vis-à-vis de ce livre que je me réjouissais pourtant de découvrir et qui m’a été offert par un ami grand fan de Philip K. Dick, auteur dont j’avais apprécié d’autres ouvrages comme Ubik ou Le Temps désarticulé. Pourtant, cette uchronie n’est pas sans intérêt, loin de là. Une fois encore, l’auteur revient sur ses thématiques favorites des univers parallèles et du double, en imaginant cette fois ce que le monde aurait pu être si l’Allemagne et le Japon étaient sortis victorieux de la seconde guerre mondiale. Bien qu’habituellement ces thématiques m’intéressent, j’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire. Certes, il y a pas mal de protagonistes qui pour la plupart ne se connaissent pas, évoluent dans des environnements très différents et ne se rencontreront jamais au cours du livre. On ne voit pas vraiment ce qui les réunit et où l’auteur veut en venir, mais on finit tout de même par se familiariser avec eux. Mais à mon avis, le problème vient surtout de la manière dont est racontée l’histoire, qui comporte très peu d’événements pouvant réellement susciter l’intérêt du lecteur. Il faut attendre les deux tiers du livre pour qu’enfin l’intrigue monte en puissance un tant soit peu, mais hélas le dénouement m’a paru sans relief et sans surprise, avec une révélation qui n’en est pas une, étant donné que le livre « Le Poids de la sauterelle ». élément-clé du roman, permet au lecteur de se préparer à cette révélation.

Dommage, car le sujet était fort bien trouvé, du coup on a un peu l’impression que l’auteur est resté sur le quai, laissant s’échapper le train formidable dont il était le concepteur. Pourtant, tout n’est pas négatif puisqu’au-delà des questions terribles qu’il soulève, cet ouvrage m’a donné envie d’en savoir plus sur le Yi-King, pierre angulaire du roman que les protagonistes utilisent souvent pour diriger leur vie.

Cette nouvelle version comporte deux chapitres supplémentaires qui se voulaient le début d’une suite. On se demande pourquoi K. Dick n’a pas poursuivi, quand on sait qu’il aurait rédigé « Le Maître du Haut Château » en se basant sur les oracles du Yi-King… Il se serait paraît-il heurté à l’horreur de ce qu’il mettait en scène et aurait ainsi renoncé…

Blue Boy - Saint-Denis - - ans - 30 juin 2012


A lire 8 étoiles

Les nazis ont gagné la guerre, et leurs arrogants dirigeants dirigent le Monde et les cordons de la finance dans l'ombre... C'est l'énoncé principal de ce chef d'oeuvre de la SF né de l'imagination de cet auteur culte qu'est Philip K. Dick; qui traite dans son intrigue de plusieurs thèmes avec une grande pluralité. La ploutocratie évoqué (ainsi que son étroitesse d'esprit, ses anathèmes, et ses us et coutumes) semble par ailleurs très crédible et l'histoire, semblable au titre, monte en intensité jusqu'à la fin.

Très troublant et plutôt terrifiant.

Monde Vrai - Long Beach - - ans - 11 février 2012


Le maître du haut château 7 étoiles

Je préfère Philip K Dick lorsqu'il écrit ses courtes nouvelles. Quand il écrit des romans, souvent, je les trouve longs et ennuyants. Ce livre là ne fait pas vraiment exception.

L'idée de départ est excellente mais elle ne débouche sur rien. On aurait pu appeler le livre tranche de vie dans un monde dominé par les Nazi et les Japonais.

J'attendais l'histoire mais rendu à la dernière page, je me suis rendu compte qu'il n'y en avait pas. En plus y'a même pas de fin!!!

Exarkun1979 - Montréal - 44 ans - 8 août 2011


le maître du haut château 9 étoiles

Le meilleur roman uchronique. Un classique incontournable avec pour personnage principal un livre chinois vieux de 5000 ans sur lequel il vaut mieux se renseigner pour appréhender l'oeuvre. Un livre profond qui nous sort de cette littérature contemporaine formatée qui n'aspire qu'à donner un vague plaisir sans fond véritable ni apprentissage. Or, l'un des buts de la littérature est l'apprentissage, justement. Cet ouvrage qui se veut une réécriture de l'histoire mais qui nous dévoile en fait plusieurs niveaux de réalités (thème cher à l'auteur) remplit parfaitement ce que j'entends par littérature. A lire et à relire.

Osmort - - 54 ans - 6 août 2011


Une autre civilisation 7 étoiles

Et si les forces de l’Axe (Berlin – Tokyo) avaient gagné la 2ème guerre mondiale ? Les deux anciens alliés qui se sont partagés le monde se livrent maintenant à une lutte sournoise. Et un auteur inconnu (le maître du haut château) vient troubler les esprits en rédigeant un livre au succès foudroyant, interdit en zone nazie, dans lequel il décrit un monde où allemands et japonais auraient été battus en 1945… On retrouve le thème des univers parallèles et des réalités miroirs présents dans plusieurs ouvrages de K. Dick.

J’ai pu lire ce livre à trois niveaux.
Il y a le roman d’action et d’espionnage, avec ses agents secrets et ses tueurs cachés sous une double identité. Ils mettent un peu de suspense dans l’histoire et permettent d’imposer un rythme que subissent les autres personnages.
Il y ces différents destins qui forment des trames relativement indépendantes même si tous sont pris dans la crise politique et l’évolution de la société. On y reconnaît quelques profils de paumés très dickiens et dans l’ensemble ils ne manquent pas d’épaisseur et de psychologie. Chacun est attachant et l’abus que font certains des méthodes divinatoires issues de la Chine ancienne permet quelques réflexions sur le libre arbitre
Le troisième niveau qui m’a le plus passionné, c’est la description de cette nouvelle société et de cette nouvelle civilisation qui se met en place, sans jamais tomber dans le manichéisme et la critique facile des méchants nazis. J’ai apprécié la réflexion sur le rapport entre les cultures, où occupés assimilent bon gré mal gré un certain nombre de traits et habitudes de l’occupant et où l’occupant se retrouve fasciné par l’histoire, l’art et la culture de l’occupé (invention d’une ironie grotesque quand on compare la civilisation millénaire du Japon et la pauvreté d’une Amérique à peine plus que centenaire). J’ai apprécié la construction des rapports et finalement de l’incommunicabilité entre vainqueurs et vaincus.

Le roman aurait été une pure fiction politique si le « Livre des transformations » n’apportait pas une touche de fantastique. Mais K. Dick en abuse à mon sens, notamment dans les dernières pages où il se libre à une pirouette finale créant un paradoxe gratuit et un peu facile (comme dans Ubik où je lui ai fait le même reproche).
Si on ajoute à cette fin pas mal de questions sans réponses sur le devenir des personnages, le roman m’a finalement laissé une impression en demi-teinte.

Romur - Viroflay - 50 ans - 19 mars 2011


pourquoi ? 4 étoiles

Je n'ai pas compris ce livre...
Je suis un grand admirateur des réalisations cinématographiques des romans de K Dick : Minority Report, Paycheck,… Je voulais essayer de lire « le chef d’ouvre » (dit wikipedia) :

Intéressant : les passages d'un personnage à un autre mais je m'attendais à une autre fin, où chaque personnage aurait son rôle a jouer face à "la sauterelle".

Une vision : l'auteur a su imaginer une autre possibilité, et si l'axe avait perdu ? comment serait le monde ? je m’attendais à mieux

je viens de finir ce livre et je reste sur ma faim.

Vin_s - - 39 ans - 26 septembre 2010


Rectificatif 7 étoiles

J'aimerais relever une erreur dans la première critique : Julianna n'est pas l'ex-femme de l'antiquaire, elle est la femme qui a rompu avec le Juif Frink.

Senhal - - 42 ans - 22 juin 2010


Un bon roman, pas vraiment de la SF 8 étoiles

Les alliés ont donc perdu la 2ème guerre mondiale et les USA ont été divisés en deux. La partie ouest est sous influence japonaise et la partie est a été englobée dans le IIIème Reich. Mais en coulisse les japonais et les allemands s’affrontent pour la domination de la planète. Un livre, « La sauterelle pèse lourd », circule et connait beaucoup de succès racontant un futur alternatif où les alliés auraient gagné la guerre en 1945.

La narration est divisé en plusieurs fils : certains suivent la lutte souterraine entre japonais et allemand pendant que d'autre se concentrent sur les périples de gens qui cherchent à rencontrer l'écrivain du fameux « La sauterelle pèse lourd », qui vit dans un château à l’écart du monde. Ce qui fait le lien entre toutes ces intrigues c'est le Yi-King ou livre des transformations, un livre permettant de faire des prédictions sur l'état du monde et les permutations possibles de ces différents états. La plupart des personnages y ont recours à de nombreuses reprises.

Le Yi-king joue un rôle tellement central dans la thématique du roman que je conseille à tout le monde de se renseigner un peu sur le sujet pour mieux appréhender le livre.

Comme souvent avec Dick il faut attendre les dernières pages du dernier chapitre et la révélation finale pour bien comprendre le propos du roman. Malgré les apparences celui-ci n'est pas franchement une réflexion sur ce qui se serait passé si les alliés avaient perdu la guerre. D’ailleurs je crois que ça n’est même pas un livre de science fiction.

Le maitre du haut-château est un bon Dick à la construction habile dans lequel on retrouve la paranoïa et les thématiques classiques de l'auteur. Difficile d'en dire plus sans dévoiler la fin du livre. J'ai nettement préféré "Substance mort" mais c'est une nouvelle confirmation que Dick par ses thèmes, la construction de ses romans et son style est plus proche d'une littérature "blanche" que de la SF. En tout cas il n’est pas plus un écrivain de SF que Borges.

CptNemo - Paris - 50 ans - 23 décembre 2009


Un livre qui a mal vieilli ? 6 étoiles

Et si la deuxième guerre mondiale avait vu la victoire des forces de l’Axe ? Nous sommes en 1947, les Alliés ont capitulé. Nazis et Japonais se sont partagé l’occupation du territoire des Etats-Unis d’Amérique. A l’est, la tyrannie hitlérienne, à l’ouest la japonaise. Une paix un peu étrange avec des rapports de force bouleversés s’est établie dans ces territoires. Les Nippons ont amené avec eux la pratique du Yi King, livre des transformations du célèbre oracle chinois datant de 5000 ans sans lequel ils ne prennent aucune décision. Et voilà qu’un étrange livre, interdit en Europe, « La sauterelle pèse lourd », œuvre d’un auteur de science-fiction un peu sulfureux, rencontre un immense succès. Il raconte que les Alliés ont gagné la guerre en 1945…
Livre culte et référence de l’uchronie, ce style qui réécrit l’Histoire, « Le maître du haut château » surfe sur un thème a priori extrêmement porteur, mais ne l’exploite que partiellement. On découvre que les nazis ont réglé la question juive et les problèmes africains sans qu’on nous dise comment, même si on redoute de le deviner. Bien entendu la science nazie a une avance totale dans le domaine de la technique et de la conquête spatiale puisque le Reich explore des planètes aussi lointaines que Mars ou Vénus, mais là encore, on ne l’apprend que par une brève allusion. Plus décevante est la tournure des évènements, on ne peut plus convenue : partage du monde entre les vainqueurs et rumeur de guerre probable entre le Japon et l’Allemagne. Dick s’est contenté de s’inspirer des évènements de la période de la guerre froide sans aller plus loin… Quant aux héros, Childan, l’antiquaire, Frink, le bijoutier juif, Baynes, l’espion nazi ou Tagomi, l’attaché d’ambassade japonais, ils sont sans grande consistance et l’on peine à s’intéresser à leurs histoires de complots ou de petits objets de collection…
Ecrit dans les années 60, ce livre semble avoir assez mal vieilli (naïveté du propos, manque de suspense et d’action…) à moins que ce soit notre regard qui ait changé après toutes ces années de littérature coup de poing…

CC.RIDER - - 65 ans - 30 octobre 2008


DECEVANT 2 étoiles

J'avais tellement entendu parlé de ce livre que je le tenais pour un chef d'oeuvre de la SF.
Erreur grave....
Pourtant le postulat de départ (la victoire de l'axe du mal en 45 ) est plutôt intéressant a priori.
Le problème est que K Dick s'empêtre vite dans son sujet pour y passer à côté et perd le lecteur en route.
Le livre devient alors un salmigondis de pseudo-prédictions incompréhensibles pour tous (y compris les personnages eux-mêmes) au milieu d'un récit politique et d'espionnage.
On nage dans le taoïsme, la sagesse et ce fameux Yi King.
Les personnages n'ont aucune épaisseur et (ne) vivent (pas) par eux-mêmes.
Où est le peuple ? Comment vit-il et comment réagit-il à cette situation? aucune réponse.
Et ce maitre du haut château ? Manipulateur ou manipulé ?on ne sait rien de lui.
Le récit ne marche pas sauf si on se prend à penser que ce maitre serait l'infirmier en chef d'un asile de fous vivant tous dans le même trip...

Laurent2801 - - 51 ans - 5 décembre 2006


Un message un peu obscur 6 étoiles

Nous sommes dans les années 60 aux Etats-Unis et cela fait maintenant près de 20 ans que l'Allemagne et le Japon (aidés de l'Italie) ont gagné la seconde guerre mondiale. Les Japonais occupent l'Ouest tandis que les Allemands monopolisent la partie Est des états-unis, la plus riche.
C'est sur ce postulat de départ que Philippe K.Dick nous entraine; il nous dresse un tableau étonnant des Etats-Unis sous occupation: prédominance de vélos-taxis dans la partie Japonaise, la culture américaine et son passé mis au rang de douce nostalgie à la limite du ringard, les S.D allemands qui continuent leurs missions gestapistes pour retrouver un juif, Mr Frink et un traitre allemand.
Et au milieu de tout ça il y a le message supposé de K.Dick, ce long périple de Juliana et Joe Cinnadella qui veulent retrouver Abendsen, cet écrivain qui aurait écrit La sauterelle pèse lourd, un livre laissant entendre qu'en fait l'Allemagne et le Japon ont perdu, capitulé en 1945.


Mon avis: J'avais commencé à lire Le maître du haut-château assez vite et puis mariage arrivant, j'ai dû interrompre ma lecture 2 bonnes semaines donc je n'ai pas saisi sans doute la véritable mesure de ce livre à l'écriture très agréable, j'y reviendrai plus tard certainement.

Oxymore - Nantes - 52 ans - 23 août 2006


Une nouvelle vision du monde 7 étoiles

Philip K Dick a réussi à imaginer l'organisation d'une nouvelle société si l'allemagne nazie avait remportée la seconde guerre mondiale ; idée vraiment originale mais histoire très complexe avec beaucoup de personnages, plusieurs "intrigues" en parallèle, des considérations politiques parfois très poussées, et bien sûr une fin qui nous laisse un peu sur notre faim...
Livre ambitieux, mais à ne lire que si l'on est en manque de casse-tête intellectuel...

Kristophe - Besançon - 44 ans - 5 août 2005


Magnifique, fantastique...mes explications.... 10 étoiles

Un des opus les plus réussits de Phillip K. Dick. Un défi constant pour le lecteur.

Vous avez trouvé le récit nébuleux? Relisez les trois dernières lignes très attentivement et repensez au récit. Le dernier chapitre et specialement les trois dernières pages et trois dernières lignes.

J'ai toujours appréhendé les fins en littérature, mais celle là ne décoit pas elle nous fait réfléchir sur le passé et sur le livre même qu'on tient entre les mains.

Vous n'avez pas aimé le manque d'approndissement des personnages? Le seul qui passe au travers du récit est le Yi-King. Ce livre est le personnage central du livre de K. Dick.
Je dois avouer que Robert Childan avait un charme en tant qu'escroc au grand coeur également...

J'essaie de ne pas trop révéler de trucs, mais si vous avez lu le livre et que vous voulez de l'explicite ouvrez un sujet sur le forum ou écrivez moi a benoitlelievre@gmail.com.

Dans la veine du Tao, K. Dick nous donne une oeuvre parfaitement équilibre et une fin "coup de poing"

MÉMORABLE!

FightingIntellectual - Montréal - 41 ans - 15 mars 2005


Un message caché dans un univers original 7 étoiles

Connaissant déjà des auteurs tels que Philip K. Dick, on s'attendait déjà à ce que l'histoire ne se limite pas à l'univers, très original d'ailleurs, qu'il a créé : Un monde où, lors de la seconde guerre mondiale, l'Axe aurait gagné.

Lorsqu'on regarde, par exemple, le livre Yi-King, l'Oracle et le livre des transformations, on pourrait voir que l'auteur essaie de montrer un monde où les gens n'ont plus confiance en eux et se fient toujours sur un simple livre d'astrologie. Par exemple, lorsque M. Tagomi reste marqué par le meurtre des deux officiers du S.D., il consulte ces livres et essaie de voir la vérité à travers... un bijou en argent! En plus du fait que l'on apprend que l'auteur du livre «La sauterelle pèse lourd», Hawtorne Abendsen, s'était lui-même servi de ces livres pour écrire celui-là.

Il n'y a sûrement pas que cela que l'auteur voullait transmettre comme message, mais en général, je l'ai trouvé intéressant.

Vladquebec - Châteauguay - 39 ans - 24 septembre 2004


Original 8 étoiles

Voilà un récit particulièrement original: Philip K. Dick a imaginé un monde où les nazis ont gagné la guerre.

La première chose qu'on remarque, c'est que Philip K. Dick est très précis sur l'état du monde après la victoire allemande: Les Etats-Unis sont coupés en 2, l'ouest est un territoire japonais et l'est est un territoire allemand. L'Europe de l'Est est retournée au moyen âge, et l'Afrique est devenue un grand champ d'expériences médicales.

Le deuxième point: C'est que, au delà des grandes lignes de la politique mondiale, Philip K. Dick a réussi à créer une intrigue très originale, et l'idée du trafic d'anciens objets américains est particulièrement intéressante.

Le seul point négatif du livre, c'est qu'on s'attend à des révélations sur le mystérieux auteur du haut château, et finalement il n'y a pas d'explications, la fin est ouverte et chacun pourra comprendre ce qu'il veut...

Le maître du haut château reste cependant un roman brillant et original. Un livre à la fois divertissant et intelligent.

Arkady - - 41 ans - 5 juin 2004


Un roman original 8 étoiles

Comment serait le monde si les Nazis avaient gagné la guerre ? Tel est le thème de cet excellent roman de Philip K. Dick. Dans ce monde, ce n'est pas l'Allemagne qui est divisée en deux mais les Etats-Unis. L'Est est un territoire Allemand, et l'Ouest est un territoire Japonais. La guerre froide oppose les Allemands et les Japonais.

C'est dans ce monde qu'évoluent les personnages, plus précisément dans la partie Ouest de l'Amérique du Nord.
Tagomi, un homme d'affaires japonais, collectionne les objets traditionnels américains : revolvers, montres, livres de l'ancien temps, le temps où les Etats Unis d'Amérique existaient.

Frank Frink, un artisan, crée une nouvelle gamme d'objets pour alimenter le marché des "objets américains". Frank Frink est juif, et fait tout pour cacher son origine.
Dans cette Amérique japonaise, on cherche à connaître son avenir avec le Yi King, le livre sacré japonais.
Mais un livre écrit par un mystérieux auteur raconte une autre histoire. L'histoire du monde où les alliés ont gagné la guerre.

Ce roman de Philip K. Dick est troublant et effrayant, et il ouvre des perspectives intéressantes et originales dans le monde de la science-fiction.

Candyman - Paris - 41 ans - 26 mai 2004


Bien d'accord avec ces avis. 6 étoiles

Philip K Dick est un classique, un des plus grand du genre en S-F, mais ce "Maître du Haut Chateau" a un goût de trop peu. Dommage car le sujet est vraiment intéressant. Dans le même genre mais plus réussi : "Fatherland" de R. Harris

Merlin - Bruxelles - 59 ans - 1 avril 2004


Où voulait-il en venir ? 5 étoiles

Bonne question. Je ne le saurai jamais. Comme quoi, avec de bons ingrédients, le résultat n'est pas forcement garanti. De grands passages bien longuets. Plaisant mais frustrant.

Manu55 - João Pessoa - 50 ans - 31 mars 2004


Bon sujet, mauvaise fin. 8 étoiles

Un rectificatif d'abord, Julianna n'est pas l'ex femme de l'antiquaire (Childman) mais bien de Frank Frink, juif américain réfugié sur la côte Ouest... Un des autres personnages du roman (Il y a aussi le très honorable japonais M.Tagomi, l'énigmatique Joe, Mr Baynes, faux suédois,...). Cette uchronie a été écrite en 1962... alors que les USA et l'URSS étaient à deux doigts de la troisième guerre mondiale et il nous décrit une société où les amis d'hier sont les adversaires d'aujourd'hui... sous-entendu : si Japonais et Allemands avaient gagné la guerre, la société n'aurait guère été différente ! Les Etats-Unis sont coupés en deux, la côte est est allemande, l'ouest est japonais. L'Europe est un vaste empire allemand, l'Afrique a été colonisée par les Allemands, la méditerranée asséchée pour agrandir les terres cultivables l'Asie et l'Océanie sont aux mains des Japonais et l'Amérique du Sud, officiellement indépendante, sous la coupe de l'une ou l'autre des puissances dominantes (ça ne vous rappelle rien ?). les Allemands par ailleurs ont pris une avance déterminante en matière de conquête spatiale. De chouettes ingrédients pour un bon roman de politique-fiction. Tout comme Rotko cependant, j'ai regretté les longs passages sur le Yi-king ainsi qu'une fin pour le moins abrupte et peu explicite qui nous laisse sur notre faim... Dommage. sans doute pas le meilleur Dick, mais une plaisante uchronie pour les amateurs du genre.

Patman - Paris - 61 ans - 7 octobre 2003