Histoires d'ogres
de Katia Gagnon

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 1 juin 2014
(Montréal - 55 ans)


La note:  étoiles
L’attrait du plus laid
Comme dans son premier roman, Katia Gagnon, ex-journaliste de La Presse, raconte en parallèle deux histoires sordides. Celle d’une jeune prostituée prise dans l’engrenage des criminels de bas étages qui exploitent les démunis. Et le parcours d’un agresseur sexuel inspiré d’un fait divers notoire au Québec.

Ensemble, le résultat est similaire à ‘La réparation’, un portait authentique des milieux défavorisés minés par la criminalité et les lacunes d’un système qui tente par les supports sociaux de les combler. Livre hybride entre le thriller et le reportage, il sert essentiellement à soulever des réflexions. Le journalisme criminel est-il trop voyeuriste ? Se soucie-t-il des victimes ? Crée-t-il des ogres sensationnalistes pour le divertissement du public ?

Malheureusement, dans sa forme, cette analyse reste succincte. Le roman est accrocheur lorsque l’on prend contact avec la famille de l’agresseur sexuel, son enfance, et essaye de comprendre la fabrication des ogres. Autrement cela demeure plutôt décalé et la double histoire n’apporte rien.