Xenia
de Gérard Mordillat

critiqué par Ddh, le 21 mai 2014
(Mouscron - 82 ans)


La note:  étoiles
Une réalité de tous les jours
Gérard Mordillat fait découvrir Xenia à qui il arrive une succession de déconvenues.
Gérard Mordillat est engagé politiquement à gauche et cela se ressent dans Xenia. Il est l’auteur de plusieurs romans et il fait valoir également ses talents de réalisateur tant au cinéma qu’à la télévision.
Jeune maman, Xenia se voit abandonnée de son copain JiPé qui, en la quittant, lui dérobe ses faibles économies. Elle n’a que son bébé Ryan, travaille dans une société de nettoyage, se fait exploiter plutôt. Heureusement, la solidarité des petites gens l’aide à surnager : la mère d’Aziz, Biglouche et surtout Blandine, une amie, caissière dans une grande surface. Samuel, le fils de Blandine, ado de 15 ans, tombe éperdument amoureux de Xenia. Autre problème donc pour Xenia. Heureusement qu’il y a Gauvain, le directeur de l’agence bancaire où elle assure son service de nettoyage. Mais Gauvain est si différent… Le contexte social est décrit avec beaucoup d’acuité : le ressenti des travailleurs en proie aux injustices est reversé dans la vie de tous les jours et est criant de vérité.
Xenia se lit avec intérêt d’autant que les rebondissements se succèdent. L’écriture est simple et linéaire ; le lecteur rentre dans le petit monde de Xenia et souffre et se réjouit avec elle.