Le livre de Dina
de Herbjørg Wassmo

critiqué par Sandy, le 13 septembre 2003
(Bretagne - 47 ans)


La note:  étoiles
Lu en juillet 2003
T1 : Les limons vides
T2 : Les vivants aussi
T3 : mon bien-aimé est à moi
Une lecture particulièrement sombre. Dina est une femme combattive comme je les aime, qui a traversé des épreuves pénibles, pour affronter tout ça, elle s'est retranchée dans son monde, un monde bien à elle où la poursuivent ses fantômes.
J'ai senti un certain malaise à la lecture de cette trilogie.
C'est la seconde trilogie que je lis de Wassmo, l'autre étant la trilogie de Tora, j'ai d'ailleurs préféré cette dernière, qui même si elle était tout aussi noire, laissait voir un avenir un peu moins sombre que celui de Dina.
Plongez-vous dans le monde de Dina 8 étoiles

Bonjour les lecteurs ….

Attention, cette version du " livre de Dina" rassemble en fait les 3 tomes parus initialement de façon indépendante ( les limons vides, les vivants aussi et mon bien-aimé est à moi).
A la suite d'un geste malencontreux, Dina ébouillante sa mère qui décède des suite de ses blessures.
La fillette, rejetée par son père et élevée loin de lui, s'invente un monde à elle avec ses hallucinations et ses propres règles.
Pour se débarrasser du colis encombrant, son père la marie toute jeune à l'un de ses amis qui se trouve être veuf.
La belle ne se laisse pas emprisonner dans cette cage dorée, faisant fi de toute convenance, elle mène sa vie en toute indépendance, n'ayant peur de choquer ni famille, ni entourage.
Dina la rebelle est aussi indomptable que son pur-sang, son inséparable Lucifer.
A la mort de son époux, elle va reprendre en main la gestion du domaine, sans pour autant s'assagir et rentrer dans le moule.
Dina choque, fait envie, entraine jalousie et convoitise.
Ce cœur indomptable, qui ne semble que froideur et dénué de sentiments trouvera-t-il les voies de l'apaisement ailleurs que lors de ses longues chevauchées, ses errances nocturnes et son osmose avec son violoncelle?
L'arrivée d'un visiteur va petit à petit l'éloigner de ses démons.
Mais est-elle prête à se soumettre ? Trouvera-t-elle enfin la personne à aimer ?
Dina , walkyrie, nous entraine dans une folle chevauchée.
On l'aime pour son caractère, on la déteste .. pour son caractère.
On vibre, aime, hurle avec elle .
Quelle trilogie les amis ! … nous voici, sous la plume d'Herbjorg Wassmo, en pleine cavalcade entre les paysages grandioses du nord de la Norvège du début du XIX° siècle et les états d'âme de Dina.
Si la façon de s'exprimer de Dina est assez perturbante au début, elle retrace bien le caractère entier et combatif de l'héroïne pour qui le mot " concession" est banni de son vocabulaire.
Comme Dina, mi sorcière, mi démon, la plume de l'auteur saura nous ensorceler et c'est sans aucun ennui que les pages se tournent et que nous abordons les 3 tomes de cette saga.
J'ai bien aimé cette " fin ouverte "choisie par l'auteur qui nous donne le choix de décider du sort de Dina.
Je me réjouis de retrouver Benjamin, le fils de Dina dans " Fils de la providence " .. mais ceci est une autre histoire.
De temps en temps .. une épopée romanesque .. cela fait du bien !
Cette trilogie norvégienne a été portée à l'écran sous le titre " Dina" ( avec Depardieu).
Merci à Jean Christophe pour avoir mis en avant cette trilogie norvégienne

Faby de Caparica - - 62 ans - 2 avril 2019


Trilogie captivante 8 étoiles

LE LIVRE DE DINA - LES LIMONS VIDES de Herbjorg Wassmo "Gaïa 1994 - traduit du norvégien 1989" 173,-

Je suis Dina, j'ai quinze ans et je regarde le monde qui m'entoure. Quand j'étais enfant j'ai renversé la bassine de la lessive d'eau bouillante sur ma mère. Elle a mis presque deux jours pour mourir. Je ne me souviens pas de ses cris.
J'habite le Nord land, le nord du nord de la Norvège. Le pied du monde.
Je suis Dina, j'ai seize ans maintenant. Mon père me donne un époux qui étrenne mon corps. Nous sommes en 1837 mais le temps n'a pas d'importance. Mon mari n'est pas mon maître comme c'est l'usage mais il ne le sait pas encore.
Je suis Dina, je vois des choses et des êtres que personne ne voit, je suis différente, je suis ce que je veux.

Quel curieux livre !
Dina est sans morale, ses sentiments sont enfouis si profondément en elle que son âme devient froide. Le vin la réchauffe, elle ne sait pas ce qu'est l'amour, dans cette curieuse association de deux êtres seul le sexe l'attire... comme Lilith, elle veut dominer ou plutôt elle refuse la soumission.
Bien écrit, bien agencé, ce premier tome de la trilogie annonce une suite prometteuse.


LE LIVRE DE DINA - LES VIVANTS AUSSI de Herbjorg Wassmo "Gaïa 1994 - traduit du norvégien 1989" 191,-

Dina est veuve maintenant, mère d'un petit Benjamin prématuré. Ses fantômes ont une curieuses haleines et sont deux maintenant : sa mère Hjertrud et son défunt mari Jacob.
Elle n'est pas vraiment prête à assumer la direction du domaine de Reinsnes, elle se tourne vers les chiffres et la comptabilité du comptoir.
Parfois elle va vers Tomas, le garçon d'écurie, pour boire à son cou et recueillir un peu de chaleur mâle mais elle garde le contrôle à tout moment.
Puis l'ordre des choses se bouleverse : le vapeur qui dessert l'île amène un curieux personnage à l'accent russe avec une cicatrice au visage.

Je suis Dina Nous flottons le long des plages. Serrés. Sa cicatrice est comme un flambeau entre les algues. Ses yeux sont l'océan vert. La lumière sur les fonds de sable. Qui veut me montrer quelque chose et qui veut me cacher autre chose. Il part à la dérive loin de moi, derrière les péninsules, les montagnes.

Dina est à la fois douleur et plaisir.


LE LIVRE DE DINA - MON BIEN-AIME EST A MOI de Herbjorg Wassmo "Gaïa 1994 - traduit du norvégien 1989" 255,-

Ça y est... Dina aime, Dina désire enfin. Léo, ce russe avec une cicatrice sur le visage. Il aime les poèmes de Pouchkine et il les traduit avec son accent particulier. Il est insaisissable, mystérieux mais Dina a fait son choix et c'est lui qu'elle veut.
La route qui mène à lui est longue... et lui, objet de tant de désir, sera-t-il prêt ? Car elle aime posséder, pleinement, souverainement !

Voici donc un poème bien étrange ; est-ce une énigme ?
JE VOUS AIMAIS
« Je vous aimais, et mon amour peut-être
N'est pas éteint dans l’âme passionnée;
Mais ne craignez pas, il reste sans paraître,
Je ne voudrais jamais vous chagriner.
Je vous aimais sans espoir, d’amour étrange,
Timide, sincère, jaloux et tourmenté,
Je vous aimais si tendrement … Mon ange,
Que Dieu vous donne un bien-aimé pareil. »

Une trilogie vraiment passionnante.

Monocle - tournai - 64 ans - 27 mars 2019


l'histoire d'une sauvageonne dans un environnement rude 9 étoiles

Le thème est sombre et tragique; pourtant le livre se dévore sans jamais déprimer le lecteur.

L'histoire d'une femme (fille) sauvage, schizophrène et dominatrice dans un univers rude.

Passionnant.

Odile93 - Epinay sur Seine - 70 ans - 11 août 2011


Quel désespoir ! 2 étoiles

J'ai lu le premier tome Les limons vides.
Le personnage de Dina est fort et d'une énergie vitale absolue. En revanche, Dina représente la femme déliée de toute morale, éducation et valeurs humaines. Elle fonctionne avec son instinct, d'une certaine perversité, faut-il le préciser.
L'auteur laisse peu d'espoir de bonheur, de repos à ses personnages, c'est désespérant.

Norway - Entre le Rhin, la Méditerranée et les Alpes ! - 49 ans - 23 janvier 2006


saga familiale 4 étoiles

On suit une jeune fille de 16 ans depuis son mariage avec un homme de 40 ans. La vie dans sa belle famille n'est pas de tout repos, et voila Dina qui re voit sa mère pourtant décédée.... Puis son mari décédé également.... si le premier tome se lit facilement j'ai trouvé des longueurs dans les suivants et un essoufflement du style.

Aamelie - chartres - 44 ans - 23 février 2005


Des enfant perdus 8 étoiles

Ce premier volume de la grande saga romanesque d'Herbjorg Wassmo est, si possible, encore plus noir et désespéré que la trilogie de Tora. Rejetée par son père et délaissée de tous après avoir causé la mort accidentelle de sa mère, la petite Dina grandit hors de l’humanité. Devenue adulte et maitresse du comptoir commercial de Reisnes, elle se comporte parfois plus en animal féroce qu'en être humain, traquant sans pitié ses adversaires et jouissant de leur terreur avant de leur porter le coup de grâce. Mais la dureté et la cruauté de Dina cachent une petite fille terrorisée par les cris de sa mère agonisante, que rien - et surtout pas l'"amour de loin" que lui offre Leo - ne peut rassurer. Parce que Leo ne comprend pas ce besoin de sécurité de Dina, le drame frappe une nouvelle fois, marquant le jeune Benjamin, le fils de Dina.

Quel espoir pour ces enfants perdus que n'effleure pas la main bienveillante d'une tante Rakel?

Fee carabine - - 50 ans - 13 juin 2004


Sacrée Dina! 10 étoiles

Cette trilogie m'a entrainée dans les aventures sulfureuses de Dina, au tempérament si chaud dans un pays si froid.
Si comme moi, vous avez apprécié cette trilogie, suivez donc le destin de cette famille à travers le diptyque "Fils de la providence" et "l'héritage de Karna". Un délice!

Wendy - - 44 ans - 27 mai 2004


Au dessus du cercle polaire 8 étoiles

Pour qui aime les romans en plusieurs épisodes et les ambiances glaciales, un tantinet malsaines, le destin de Dina est un régal.

Manu55 - João Pessoa - 51 ans - 22 janvier 2004


Pas si sombre que cela 8 étoiles

Terrible ce livre qui commence par un accident de calèche dans la neige et qui aboutira à l'assassinat, par Dina, de son premier mari dans des conditions assez horribles. Mais Dina n'a que peu de pitié quand elle s'estime trahie ! Comment ne pas admirer cependant une femme d'un tel courage, d'une telle force de caractère et qui fera plier tout autour d'elle en fonction de ses volontés. Par contre, elle ne s'encombre en rien de ce qu'elle peut laisser derrière elle quand elle poursuit un objectif.
Plus optimiste "Le livre de Tora" ? Pas sûr, car se remettra-t-elle un jour de tout ce qu'elle a vécu et subi ? Par contre, Dina est loin d'avoir fini toutes ses aventures qui se poursuivent dans "Fils de la providence" (deux volumes) et se terminent dans "L'héritage de Karna"
Une sacrée bonne femme comme il semble que la Norvège et Wassmo peuvent nous en créer.

Jules - Bruxelles - 80 ans - 14 septembre 2003