L'épouvantail
de Olivier Cotte (Scénario), Jules Stromboni (Dessin)

critiqué par Antihuman, le 12 mai 2014
(Paris - 41 ans)


La note:  étoiles
Attention, Prudence !!..
Une atmosphère glauque à la "c'est-d'accord-si-on-paye" surprend tout d'abord quand on découvre cette BD. Et avec aussi un brin de Tom Sawyer, parceque l'idée de décrire la vie d'un petit village que vient perturber un étrange personnage est très intéressante mais pas menée jusqu'à son paroxysme. En effet, le portrait du magicien n'est pas brossé jusqu'à son fin fond.

On ressort donc déçus de notre lecture puisque les meurtres ne sont pas réellement élucidés, même si l'on devine que la jeune Prudence regrettera plus tard son comportement. Trop tard pour les péronnelles qui se sentent importantes à l'intérieur, les légions de femmes aigries à cause de la Méduse sont trop nombreuses de par le monde ! Avant que la nature ne venge définitivement le Mal par-excellence...

Il y avait là pourtant quelque chose de splendide à réaliser - le scénario est plutôt génial - et de toute façon c'est vrai que les mots sortent souvent trop vite, et presque autant que le temps qui file en général ! Et en même temps chacun sait que le lien est parfois faible entre des bouseux alcoolos et des notables maigrelets (et aussi entre des entraîneuses un peu trop rouges du col) c'est peut-être pour cette raison d'ailleurs que Le Figaro a bien aimé cette oeuvre - pas forcément la meilleure référence non plus, on est d'accord.

Mais comme le tout fait également très fouillis, je mets une bonne note car in extenso, le fait est connu des masses que les brouillons les plus abscons réservent parfois en leur sein des chefs d'oeuvres absolus.