Dimanche
de Georges Simenon

critiqué par Catinus, le 9 mai 2014
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Du tout bon
Emile, un jeune homme, est embauché dans un restaurant familial « Le Bastide « situé dans le sud de la France, pas loin de Nice. Le patron vient à décéder et la patronne pousse Emile à reprendre le restaurant et, tant qu’il y est, à épouser Berthe, la fille des aubergistes. Après avoir longuement médité, Emile accepte, quoique qu’il n’y ait absolument rien entre lui et Berthe. Ils embauchent, entre autres, Ada, une demi-sauvageonne mais qui plaît pas mal à Emile. Sans s’en rendre compte, ces deux-là deviennent amants. Emile pense qu’il s’est fait berner avec Berthe car c’est elle qui dirige tout. Il lui vint une idée : empoisonner son épouse avec de l’arsenic…
Du tout bon Simenon ! ! !
Ce n’est pas tous les jours Dimanche… 7 étoiles

Pour Emile, qui par manque de caractère peut-être, se voit mener par le bout du nez et cède comme un trop plein d’une rivière en crue à l’irrationnel.
Ainsi le mal semble inexorablement suivre certaines destinées, comme un peu le lichen trouve à travers la pierre, les interstices lui permettant de voir le jour.
Même au pays du soleil, des cigales, là où il parait naturel de fredonner (La mer) des desseins pas toujours roses, assombrissent ici l’horizon. Où comment naissent, après tant de compromis, de non-dits des idées qui virent au gris. Ce roman implacable se déguste un peu comme un pastis, troublé même qu’on l’ait sifflé aussi vite.
Remarquable.

Pierrot - Villeurbanne - 73 ans - 7 novembre 2014