Solo : Une nouvelle aventure de James Bond
de William Boyd

critiqué par Tanneguy, le 15 mai 2014
(Paris - 85 ans)


La note:  étoiles
Opération pub...
On en a beaucoup parlé, de ces auteurs connus qui acceptaient de prolonger l'œuvre de Ian Fleming en imaginant de nouvelles aventures pour James Bond. William Boyd s'est, parait-il, fait tirer l'oreille avant d'accepter finalement ; et voilà le résultat !

A mon avis, ce n'est ni bon ni mauvais, mais cela manque d'intérêt : ce n'est pas un "bon" William Boyd (il a fait beaucoup mieux !), et c'est un roman d'espionnage quelconque. Je ne dirais pas que cela ressemble à Ian Fleming, car je ne crois pas en avoir jamais lu, et cela ne donne pas envie de le voir au cinéma.

Un point positif pourtant : Boyd montre une fois de plus qu'il connait bien et aime l'Afrique (le pays imaginé ressemble au Nigéria ou au Cameroun).
Première Boyd et Première Bond 8 étoiles

Un hasardeux challenge pour Boyd que de se lancer dans la suite des aventures de James Bond.
Pour moi, James Bond, c'était surtout un héros cinématographique, ce fut donc une grande découverte.

L'intrigue est de composition classique, avec un James Bond humain, quelque peu différent de son homonyme au cinéma, en pleine crise de la quarantaine. Des méchants particulièrement machiavéliques et sanguinaires sont également à l'affiche.
Quelques bizarreries géopolitiques concernant le Zanzarim, mais qui n'entachent nullement le plaisir de la lecture.

Un opus qui correspond à ce que j'attendais et qui m'a procuré beaucoup de plaisir.

Lolita - Bormes les mimosas - 38 ans - 21 janvier 2017


Une nouvelle aventure de James Bond 7 étoiles

Plus du Boyd que du James Bond. De là à titrer ; « Une nouvelle aventure de William Boyd », par James Bond, non !
Cette nouvelle aventure de James Bond prend place dans des contrées familières de William Boyd ; l’Afrique. L’Afrique noire. Un pays imaginaire (le Zanzarim !), certes mais qu’on imaginerait bien du côté de l’Afrique de l’Ouest, genre Togo …
Il lui est confié la mission d’aller « calmer » la situation dans un petit pays d’Afrique potentiellement gros producteur de pétrole. Un pays stratégique, dit autrement, qu’on ne peut décemment laisser en proie à de vulgaires envies de sécessions entre ethnies qui dérivent gentiment vers la guerre civile. Et la guerre civile, chacun le sait, ce n’est pas bon pour le business. Et donc James Bond …
Pas n’importe quel James Bond. Le James Bond de William Boyd. Moins primaire, plus fragile, mais tout aussi winner. Encore que … ? C’est qu’il est blessé, et pas qu’un peu, le James Bond dans cet épisode. Et qu’il va nous jouer sa revanche en … « solo ».
Au bout du compte, l’admirateur de William Boyd n’y retrouve pas vraiment son compte. Celui de James Bond, j’imagine non plus ? Le style usuel très décalé, branché sur un humour de haut étage, est édulcoré par les contraintes obligées pour coller au stéréotype « James Bond ». Ca n’en reste pas moins une lecture plaisante mais pas typique de William Boyd.
Restent néanmoins l’Afrique et envoûtement qu’elle exerce, une Afrique dont William Boyd est décidément un bon connaisseur.

« Et plus l'environnement se faisait primitif et rudimentaire, plus la force, les capacités et les pouvoirs qui étaient les siens lui apparaissaient dépourvus de consistance. Qu'avait donc l'Afrique pour vous décourager ainsi ? »

Tistou - - 68 ans - 19 novembre 2015


Bond by Boyd 8 étoiles

William Boyd nous avertit d’emblée : son Bond s’intègre dans la biographie dont l’a doté Fleming. Il est né en 1924, l’action de Solo se déroule peu après que Bond ait célébré ses quarante-cinq ans, soit en 1969.

Le Bond de Boyd n’est pas la machine à tuer qu’il est devenu au cinéma. Il est plus faillible, moins technologique, même s’il séduit et tue beaucoup. Envoyé en Afrique pour arrêter une guerre aux odeurs de pétrole, il sera piégé, malmené et perdra finalement encore un peu plus d’illusions.

Comme toujours avec William Boyd, l’intrigue tient la route, les personnages sont bien campés et l’écriture est claire, « straightforward » dirait-on outre-manche. Solo a en outre un petit côté vintage qui rappelle les romans d’espionnage des années 70 et l’action se situe dans un pays d’Afrique imaginaire, et Boyd sait nous immerger dans cette Afrique comme personne.

Guigomas - Valenciennes - 55 ans - 13 avril 2015


Mon premier 007 8 étoiles

« Solo » correspond exactement à l’idée que je me faisais d’une aventure du fameux James Bond. Toujours sur son 31, toujours aussi charmeur, mais peut-être moins clinquant que dans les films, le plus célèbre agent secret britannique est un personnage dont la vie est passionnante. Perpétuellement en mission, il transporte sa classe légendaire dans tous les coins du globe pour défendre les intérêts de Sa Majesté. Dans cet opus, il lui est même demandé d’intervenir sur l’avenir tout entier d’un pays. William Boyd prend alors le lecteur à contre-pied en piégeant notre 007 vieillissant au fin fond de la jungle, sans le moindre gadget. A ce moment-là, James Bond va être contraint de faire appel à d’autres moyens pour se sortir de ce faux pas. On va donc découvrir le portrait d’un héros plus sentimental et avide de vengeance. Portrait qui tranche indéniablement avec le mercenaire sans cœur que nous présentait le cinéma.
J’ai pris beaucoup de plaisir grâce aux fréquentes scènes d’action et grâce à l’esprit général du roman. Une petite envie de connaître les autres épisodes de Fleming me trotte désormais dans la tête. Peut-être un jour…

Killing79 - Chamalieres - 45 ans - 19 septembre 2014