Les mille et une gaffes de l'ange gardien Ariel Auvinen
de Arto Paasilinna

critiqué par CHALOT, le 1 mai 2014
(Vaux le Pénil - 76 ans)


La note:  étoiles
QUE DE LA FANTAISIE
« Les mille et une gaffes
De l’ange gardien Ariel Auvinen »
Roman d’Arto Paasilinna
Editions Denoel et d’ailleurs
Avril 2014
Fantaisie, rire et bonheur

Voici un nouvel « Arto » qui vient de sortir : aussi fantaisiste, drôle, curieux et fantastique que les autres.
Le tout pour notre plaisir et notre distraction.
Il y a derrière la dérision et l’imaginaire parfois « loufoque », de la morale….Ouf !
Les bons, du moins pas ceux que l’ange gardien condamne à une mort certaine par maladresse s’en tirent bien, à la fin du livre.
Que les lecteurs en soient vivement rassurés !
Je ne crois ni aux anges, ni aux démons mais s’ils « existaient » j’aimerais qu’ils soient comme ceux que décrit l’auteur de ce livre….Bon si on peut éviter de m’attribuer un Ariel Auvinen comme ange gardien, tant mieux pour moi et pour ceux qui me côtoient.
L’ange Gabriel a fort affaire dans cette histoire, il décide du plan de charge des nombreux anges ailés, bien entendu, qui doivent protéger et assister les vivants méritants.
Aaro n’a vraiment pas de change, lui qui après des années de labeur, bien avant l’âge de la retraite décide d’ouvrir un commerce et d’aider son ami retrouvé à convoyer quelques morts dans un corbillard….
Ariel , l’ange gardien veut toujours bien faire mais il n’arrive qu’à faire des gaffes énormes….Il réussit ainsi à bloquer à fond l’accélérateur du corbillard, entraînant les deux amis dans un accident qui aurait pu être mortel mais, comme l’a noté le policier qui constate les faits :
« Le conducteur admet avoir roulé à 200 km/h dans un corbillard, le coupable est une pédale » !
Voici là une des nombreuses péripéties, il serait trop long de les énumérer tous : des accidents maritimes et ferroviaires, des incendies, des chutes…..
La vie ne tient qu’à un fil.
Il vaudrait mieux parfois ne pas disposer d’un ange gardien.
Bonne lecture….Rien n’est vrai, tout est inimaginable et tout est prétexte à sourire.
C’est un plaisir que de lire Arto Paasilinna. Vivement le prochain.

Jean-François Chalot
Tout est dans le titre.. 6 étoiles

Et c'est malheureusement, ce qui m'a un peu déçu. L'ensemble, qui pourtant est supposé déjanté et loufoque, devient finalement longuet et très attendu. Une série de gags plus ou moins convenus ne donne pas à mon sens le souffle et l'ampleur que j'attendais...
Un moment sympathique de lecture toutefois, mais qui sera vite oublié.

Cecezi - Bourg-en-Bresse - 44 ans - 1 mai 2017


UN PAASILINNA, UN BON! 7 étoiles

Après quelques relatives déceptions avec les derniers PAASILINNA traduits, j’ai enfin retrouvé avec ce livre-ci «The» PAASILINNA que j’aime et que je m’étais habitué à lire. En effet, revoilà enfin, un opus du finlandais prenant, avec une histoire intéressante et drôle à souhait.

Je ne reviens pas sur le pitch, l’histoire d’Ariel Auvinen, cet ange qui vient à peine de gagner ses ailes, et qui pour sa première « mission » est chargé de veiller sur le malheureux Aaro Korkhonen. Et oui, malheureux, puisque à partir du moment où Ariel Auvinen veille sur lui, Aaro Korkhonen ne cesse d’avoir une mésaventure derrière l’autre, accident sur accident. Citons, entre autres, un grave accident de voiture, deux incendies, trois commotions cérébrales etc… Et oui, il faut avouer qu’Ariel Auvinen n’est pas très doué pour comprendre la nature humaine, et prendre les bonnes décisions…

C’est ici que le talent de PAASILINNA entre en action, en effet, on ne s’ennuie ici pas une seconde, et l’auteur arrive parfaitement à nous faire abandonner notre sens du réel, et à nous faire croire à la suite de mésaventures- pourtant peu probables-, qui arrivent à son héros.
Le livre se lit d’une traite, l’écriture étant toujours aussi facile d’accès et quelques heures de lecture suffisent pour venir au bout du livre. Il y a bien quelques erreurs et invraisemblances dans le texte (M. PAASILINNA, pour aller de Stuttgart à Berlin en voiture, on ne repart pas vers l’Ouest en passant par Francfort et Bonn, on part vers l’Est… Vers Nuremberg et Leipzig, sinon franchement on fait un sacré détour…), mais franchement, rien de grave finalement!

Le plus important étant toujours avec cet auteur que, sous le couvert d’un scénario somme toute très mince – les bêtises d’un ange gardien -, aborde tout de même des thèmes sérieux, comme p. ex. : Les rapports en société, les conséquences des choix que l’on fait, l’amour, la mort, le libre arbitre, la vie… Et surtout, le lecteur lit le tout avec un large sourire, et en s’esclaffant franchement de temps en temps!... Que du bonheur, quoi!...

De quoi me réconcilier définitivement avec le «Gabriel Garcia MARQUEZ de Laponie», et de me lancer donc – prochainement – dans la lecture de son dernier opus traduit…

Septularisen - Luxembourg - 56 ans - 26 février 2017


Un Arto Paasilinna qui s'essouffle ? 7 étoiles

Mon avis est plus mesuré, non pas parce que je n'ai pas aimé le style mais j'ai vraiment eu l'impression de m’essouffler par rapport au style d'Arto Paasilinna. En effet, j'ai quasiment lu l'ensemble de ses livres et celui-ci m'a paru un peu trop longuet, il me manquait un petit quelque chose d'inattendu mais je pense que cela est plutôt à voir par rapport à ma connaissance du style d'Arto Paasilinna car tout y est : le loufoque, l'inattendu, l'improbable et la bonhomie finlandaise... mais l'ensemble m'a paru un peu grossier, je n'ai pas réussi à rire des mauvaises aventures des personnage ni à m'y attacher.
Le titre et la quatrième de couverture m'avait pourtant séduite et au final je suis quelque peu déçue, c'est bien dommage !
J'aime tellement Paasilinna que j'ai envie de recommander ce livre aux personnes qui ne connaissent pas cet auteur finlandais mais pour les personnes qui ont l'habitude de le lire je ne pense pas que ce roman soit son meilleur.

AmaranthMimo - - 33 ans - 20 juin 2016


Pas facile de gagner ses ailes! 8 étoiles

Ariel Auvinen, professeur de théologie impliqué dans plusieurs œuvres caritatives, décède à 82 ans dans une petite ville de Finlande. Après une vie si morale on peut s’attendre à ce qu’Ariel gagne aussitôt le paradis, et c’est chose faite lorsque notre héros rejoint la grande cohorte des anges gardiens pour un séminaire d’intégration professionnelle. Mais quand St Pierre attribue au novice un mortel à protéger – un certain Aaro Korkhoren-, les choses tournent au désastre ; car si Ariel est pétri de bonnes intentions, il n’est est pas moins incroyablement maladroit. Son protégé, un quadragénaire florissant et prospère, devient rapidement victime d’« accidents », enchaînant commotions cérébrales, incendies, déconvenues professionnelles et complications sentimentales. Et au-dessus de toutes ces catastrophes, invisible aux yeux des mortels, plane l’ange du désastre. Ariel pourra-t-il redresser la situation pour faire ses preuves au paradis ou se laissera-t-il tenter par Satan ?

Une fois de plus Arto Paasilinna nous entraîne dans des aventures rocambolesques à la finlandaise. La fantaisie et l’humour sont toujours au rendez-vous, les personnages rapidement esquissés mais attachants par leur loufoquerie et leurs déconvenues mêmes. Ariel est un ange plutôt surprenant. J’ai bien apprécié ses vols planés au-dessus des neiges de Laponie, ainsi que sa capacité à influencer les pensées des mortels – pouvoir pas toujours bien employé ! Pour Paasilinna, c’est une incursion réussie dans le domaine du surnaturel. Au final il nous montre l'Au-delà sous des couleurs aussi sympathiques qu'optimistes

Pierrequiroule - Paris - 43 ans - 26 août 2014