L'Écho du Grand Chant
de David Gemmell

critiqué par Nabu, le 25 avril 2014
(Paris - 38 ans)


La note:  étoiles
David Gemmell, ça roxxe
L’écho du grand chant est l’une des œuvres de David Gemmell pour laquelle j’ai le plus d’affection.

Pour ceux ne connaissant pas cet auteur, il officie en général dans le monde de Drenaï, un monde médiéval-fantastique peuplée majoritairement d’humains avec parfois quelques créatures extraordinaires et des héros surpuissants et récurrents (Druss, Waylander…)

Quelquefois, il en sort pour faire des trucs sympas. L’écho du grand chant est l’un de ces trucs sympas.

Le pitch est le suivant : les avatars sont un peuple d’immortels qui règnent en maître sur leur monde depuis toujours. Grâce à leur technologie, , ils drainent la vitalité de peuples qu’ils ont asservis grâce à des cristaux et se la redistribuent. Leur domination leur monte rapidement à la tête car ils ne sentent plus pisser et se prennent pour des dieux.

Manque de cul, une catastrophe naturelle arrive et détruit leurs pouvoirs basés sur les cristaux. Les avatars commencent alors à décliner et c’est le moment où des méchants semblables aux avatars viennent d’une autre dimension.

Comme toujours avec David Gemmell, on est dans l’épique badass. Mais ici, on atteint presque le lyrique avec un peuple autrefois grandiose qui entonne son chant du cygne. Chacun réagit différemment et cela donne un ensemble de réactions diverses. Talaban le guerrier prend ça avec sérénité, Viruk le fou est insouciant, Anu le scientifique cherche absolument à retrouver le pouvoir perdu…

Et on touche ici un point intéressant de ce livre. David Gemmell réussit un exercice qu’il réalise peu habituellement. Il dépeint un tas de personnages secondaires et réussit à les faire vivre tous avec brio, du compagnon indien Touchepierre au jardinier Vagar de Viruk qui apparaît sur quelques pages.

Les phases d’action sont comme d’habitude au comble de l’excellence. On a des courses poursuites, des embuscades, des batailles à grande échelle, des sièges… avec en apothéose une action qui fera frémir de plaisir tous les fans de Gemmell.

Et surtout, j’ai adoré chaque page que j’ai lue à propos de Viruk. Je pense que c’est l’un des seuls personnages de cet auteur qui soit autant sympathique et cruel. C’est un des guerriers les plus forts de l’empire avatar, il a un franc-parler incroyable et aucun code social. Cocktail nickel pour un sociopathe attachant.

En conclusion, si vous aimez la fantasy, que vous soyez fan de David Gemmell ou non, c’est un très bon livre qui a permis à l’auteur de sortir de ses habitudes. Une très belle initiative !