Caterina tome 1 le gang des chevelus
de Alessandro Tota

critiqué par JulesRomans, le 27 mai 2014
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
Des cheveux et des mômes
Voici un album de BD qui commence en nous montrant une enfant vivant seule dans une maison dans des collines un peu trop vertes pour être provençales. Si sa mère parcourt les fonds marins, son père construit puis tes des montgolfières. Toutefois son oncle n'est pas loin.

Bien qu'elle soit blonde, c'est un peu une Fifi Brindacier et elle n'a peur de rien sauf du coiffeur, ce qui explique son abondante chevelure. Sa rencontre avec deux garçons doté également d'une chevelure importante, la fait devenir chef de bande. Toutefois lorsque l'un d'entre eux se retrouve catapulté vers une destination inconnue, la voilà partie à sa recherche en compagnie du troisième larron de la bande.

Elle va éviter ou pour un temps plus ou moins long passer par le village Chocolat (où les gnomes ont des dents cariées), le lac des fées moches, la forêt de l'homme qui pue, l'île porcine, pour arriver enfin à Xanadu. Il ne s’agit pas d’une allusion au Shangdu (商都) dans l’actuelle Mongolie-Intérieure où Kubilaï khan avait son palais d’été, mais à la résidence de Charles Foster Kane dans le film Citizen Kane. Il s’agit dans la BD de la propriété de Monsieur Riche une sorte d'oncle Picsou, c’est là où est prisonnier Gigi. On voit que l'imaginaire enfantin est revisité et c'est avec malice tant par le texte que par des dessins suggestifs.

Le message est au moins pour ce tome que tout le monde a besoin de recevoir de la tendresse. L'illustration est portée par un style de dessin à la Snoopy (dont on fête justement le soixantième anniversaire de la création), les couleurs sont vives, l'ordre de lecture ne pose pas de question alors que le découpage des planches est souvent renouvelé, les onomatopées se révèlent fort diverses.