Madame le Secrétaire d'État, mémoires
de Madeleine Albright

critiqué par Yotoga, le 15 avril 2014
( - - ans)


La note:  étoiles
La pomme ne tombe jamais loin du tronc, ou les chiens ne font pas des chats
Apres avoir lu l’enfance de M. Albright dans http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/40188, ce livre se concentre sur la construction de sa carrière et sur sa vie de femme. C’est un livre beaucoup plus personnel que le premier, une biographie complète alliant le privé et le public.

Le lecteur apprendra comment elle a avancé ses études parallèlement avec sa vie de famille, finissant son doctorat à la Columbia avec des jumelles en bas âge et apprenant le russe en six semaines avant la naissance. Elle ne laisse aucun détail, même extrêmement privé comme une grossesse non aboutie pour un enfant handicapé.

On suivra son déménagement pour Washington et son travail pour le sénateur Muskie ainsi que son soutien pour Mondale et Dukakis jusqu’à son entrée aux nations unies et sa coopération avec Clinton en tant que secrétaire d’état. Fière d’être devenue américaine, ce livre est un hommage à sa vie mais aussi au régime politique de l’époque. On reconnaitra comment les guerres des Balkans la touchent personnellement, et comme la séparation travail et sentiments personnels est parfois un acte marquant.

Elle insiste sur le fait que sa position féministe n’a rien à voir avec les évolutions culturelles des années 70, là elle avait déjà fini son évolution personnelle, mais simplement sur son besoin intérieur de travailler dans la politique et de fonder une famille.

« Having completed college at the end of the 1950s, I was part of a generation of women who were still uncertain about whether they could be good wives and mothers and also achieve success in the workplace. From my graduation day until the graduation of my last child, I had to deal with the age-old problem of balancing the demands of family with academic and professional interests. As I began to climb the ladder, I had to cope with the different vocabularies used to describe similar qualities in me (confident, take-charge, committed) and women (bossy, aggressive, emotional). It took years, but over time I developed enough faith in my judgment to do my job in my own way style, worrying at least a little less about what others thought.”