Windows on the world
de Frédéric Beigbeder

critiqué par Chat pitre, le 21 août 2003
(Linkebeek - 53 ans)


La note:  étoiles
waouwww.
Il l'a fait, il a osé, écrire un livre sur un sujet aussi bouleversant. Ce que l'on ne peut pas lui reprocher c'est de manquer de courage, parce qu'il faut avoir de solides tripes pour raconter l'histoire qu'il nous livre .
Le souffle vous manque tant la fin est proche, inévitable, horrible et insurmontable. L'histoire d'un père qui emmène ses fils au restaurant des tours du WTC un matin du 11 septembre 2000, une fin que l'on connaît tous mais que l'on voudrait différente.
De l'autre côté, et toutes les minutes comme pour faire un break (heureusement) Beigbeder se raconte, nous livre l'émotion que cet événement a provoquée chez lui. J'ai découvert un écrivain sensible qui raconte avec force les relations que l'on crée avec ses enfants, l'amour d'un père. Bon j'ai lu presque tous ses livres et je dois dire que c'est de loin son meilleur. Pour info, il m'a été impossible de refermer le livre une fois ouvert. âmes sensibles s'abstenir...
9/11 à la sauce Beigbeder 6 étoiles

Encore du Beigbeder fait par Beigbeder, qui comme d'habitude dérange ici par son évocation réaliste du 9/11.

Personnellement je n'ai pas trouvé ce bouquin plus ou moins raté ou réussi que les deux autres que j'ai lus, récemment.

L'auteur parle à nouveau de lui-même, de sa relation avec l'oncle Sam, et bien sûr de cette évènement tragique que les plus de vingt ans auront pour toujours en mémoire.

A lire donc à la rigueur, mais pas pour en faire comme d'autres un incontournable.

Pacmann - Tamise - 59 ans - 22 juin 2019


Troublant, horrifiant, poignant, répugnant… 7 étoiles

Comme plusieurs, j’ai acheté ce livre parce qu’impressionnée par l’audace de l’auteur de s’attaquer à un sujet aussi gros!
Tentée par la description de l’indescriptible aussi, sûrement…
Je termine à peine la lecture de ce livre que je possédais depuis des lunes sur mes rayons et je m’empresse de formuler les émotions contradictoires qui m’habitent, sans analyse ou rationalisation quelconque, surtout avant d’oublier l’essentiel de ce qu’il m’importe de retenir…
Je connaissais peu l’auteur, ne l’ayant jamais lu auparavant…, et je constate, fort populaire sur ce site!
Dès les premières pages le désir de provoquer est omniprésent chez lui d’où son audace; tout a déjà été dit dans les appréciations précédentes, le choix de l’auteur de mixer fiction et réalité est génial et super bien développé, mais ceci ne couvre qu’un tiers du livre, un autre tiers est consacré à des réflexions personnelles qui sont souvent pertinentes, intéressantes et bien documentées et puis il y a tout le reste; un auto-centrisme obsessionnel, inintéressant, surtout infiniment lassant.

FranBlan - Montréal, Québec - 82 ans - 17 janvier 2012


Un de ses meilleurs romans 8 étoiles

Dans "Windows on the World", Beigbeder va bien au-delà de l'évènement primaire du 11 septembre. Il se lance dans une véritable analyse de la société américaine. Littérature, Histoire, Politique, moeurs... autant de sujets abordés pendant ces deux heures que dure le roman. L'Humour est notre meilleur allié et Beigbeder s'en sert à merveille et ne sombre à aucun moment dans le pathos tout en gardant une trame sérieuse.

Certains passages sont magnifiques, d'autres sont crus... Certaines scènes sont hilarantes, d'autres émouvantes... Et c'est justement de cette évasion vers la Culture que ce roman tire sa force. L'auteur parvient à porter un discours objectif en ne jugeant pas cet acte barbare, simplement en le décrivant.

Vers la fin du roman, on craint une scène à "l'américaine", avec des descriptions spectacle, mais il n'en est rien. Beigbeder se pose des limites et même si l'on rit beaucoup tout au long de ce livre, on ne manque pas de respect aux victimes. Un très bon livre.

Ravachol - - 41 ans - 14 novembre 2011


11/09/2001 5 étoiles

Pour une fois que les critiques ne sont pas trop négatives sur un livre de Beigbeder, je n’accroche pas. Je pense qu’un événement tel que celui du 11 septembre 2001 mérite un travail plus conséquent de la part d’un auteur digne de ce nom. L’approche est intéressante avec une partie fictive sur l’attentat suivie d’une autre consacrée aux commentaires de l’auteur et ainsi de suite jusqu’à la fin. Cependant je trouve que « Windows on the world » a un goût d’inachevé, Beigbeder lui même l’avoue à plusieurs reprises, de plus je trouve son écriture trop faible, un livre comme celui là, il faut l’écrire avec ses tripes et non pas s’épancher sur sa petite nature. Dans « un roman Français » j’avais apprécié ses épanchements mais ici une plus grande hauteur dans sa réflexion aurait été souhaitable connaissant la culture et le potentiel du bonhomme.
De plus une enquête plus approfondie sur les causes de l’attentat, ses conséquences, sur les terroristes, leurs histoires, leurs motivations, aurait été bienvenue, un travail d’immersion à la Truman Capote pour son fabuleux « de Sang Froid » en quelque sorte. La différence c’est que l’un a mis plus de 10 ans pour rédiger son œuvre contre quelques mois pour l’autre.
C’est là que l’on peut voir les limites de Beigbeder, auteur que j’apprécie grandement au demeurant.
Je reste donc quelque peu déçu par ce roman toutefois agréable à lire, bilan mitigé.

Sundernono - Nice - 41 ans - 8 septembre 2011


Décapant 7 étoiles

Un sujet, comme celui-ci, c’est fort. C’est dur. Beigbeder nous plonge avec une violence inouïe dans cet événement tragique, dans cette horreur sans nom. Le roman est intense quand les passages décrits dans cet immeuble prennent vie. Car oui, c’est du Beigbeder et nous n’échappons pas à ses réflexions bourgeoises, sa pseudo-autobiographie qui fait écho à son Roman français, des anecdotes pas toujours très utiles.

En revanche, j’ai adoré, son humour décapant lorsqu’il détourne les guides touristiques,et qu’il rebaptise le restaurant. Il est d’une puissance corrosive ! J’ai apprécié également le balancement entre les événements du WTC et le travail d’écrivain qu’il mène pour se transporter lors de cette catastrophe. De plus, l’auteur est digne en parlant des victimes, il ne fait pas dans le pathos, et il y a une réelle facette tragique intéressante, malgré une autocensure absurde à certains moments.

Cependant, cet écrivain se perd à nous parler de ses frasques de sa vie des beaux quartiers et il n’hésite pas à s’auto glorifier. Il y a aussi cette vue assez étrange du peuple oriental, certaines blagues de mauvais goût sur le ramadan, parlant de « nègres » au lieu d’afro-américains, et il fait cela en se justifiant deux lignes après, il cherche à provoquer et parfois les amalgames relèvent d’un goût plus que douteux. Cette volonté de balancer des idées alors qu’il se contredit après laisse une sensation étrange, de pareilles lignes n’ont pas lieu d’être. Ce qui m’a rebuté entre autres vient également de l’omniprésence de l’anglais, du franglais, on ne saisit parfois pas toutes les phrases et c’est dommage. De plus, à défaut d’insuffler par le pouvoir d’écrire une imposante silhouette aux Twin Towers, il le fait par des chiffres, ce qui est un peu déplaisant et cela rebute à l’entrée du livre.

Bref, il y a du bon et du moins bon, de la lourdeur, de la légèreté, de l’humour et du drame, de l’intelligence et de la superficialité. Un roman intéressant mais un peu trop hétéroclite.

Tim - Limas - 30 ans - 5 août 2011


Bof... 5 étoiles

Ce livre a été mon premier contact avec Beigbeder. J’avoue ne pas être certaine de réitérer l’expérience.
Windows on the world est un ouvrage intéressant quand il parle de ce qu'il se passe dans les tours, minute après minutes. La diversité des réactions humaines, la peur, l’inquiétude, tout cela est bien rendu et très prenant. Mais les kilos de "moi moi moi" dans les autres parties, dur dur de lire à longueur de pages : « Je suis traumatisé par mon absence de traumatisme » et autres vérités du même acabit ; même si certaines de ses réflexions, entre autre sur la relation père-enfant, sont touchantes. Par ailleurs, en lisant certaines de ses phrases on peut se demander s’il ne tend pas lui-même le bâton pour se faire battre… Un exemple : « Ce roman utilise la tragédie comme une béquille littéraire » Un autre ? : « Vais-je pouvoir me regarder dans la glace après avoir publié un roman pareil ».
Je retiens de ma lecture également son évocation des événements du 11/09 selon différents sentiments… un bel essai, même si on est loin de la tirade du nez.
Malgré tout j’ai trouvé ses références au cinéma et à la littérature intéressantes, d’autant plus qu’elles arrivent toujours de manière très fluide, en relation avec ce qu’il a dit précédemment.

Jo - Quelque part au coeur des Ardennes - 48 ans - 12 septembre 2010


mouais... 2 étoiles

déjà quand j'ai lu le résumé derrière le livre : « Le seul moyen de savoir ce qui s’est passé dans le restaurant situé au 107e étage de la Tour Nord du World Trade Center, le 11 septembre 2001, entre 8 h 30 et 10 h 29, c’est de l’inventer. » et alors que je commence la lecture, quelle déception lorsque je comprend que c'est aussi un livre "confession" de et sur BEIGBEDER.

tout y est prétexte à se justifier de ce qu'il est, poussant même à douter (pour ma part) sur la réelle envie d'écrire un sujet sur le 11 septembre plus que sur son nombril.

en conclusion, le "personnage" BEIGBEDER, déjà symbole de la "hip" attitude et de la classe bourgeoise, en ressort comme quelqu'un de complètement vide, dénué d'intérêt et vraiment nocif à notre plaisir littéraire.

il imite parfaitement les "assassins" du 11 septembre... il utilise sans remord l'émotion et la souffrance liées au 11 septembre pour parler de ses "pseudos" problèmes existentiels et de sa "pseudos" souffrance.

1 étoile pour la forme...

La méchante martine - - 42 ans - 25 juin 2009


Au coeur de la tragédie 7 étoiles

Je viens tout juste de refermer ce livre et j’ai l’impression bizarre que pour la première fois, je prends réellement conscience de l’ampleur du drame qui s’est joué le 11 septembre 2001. Avec ce père divorcé et ses deux garçons comme personnages principaux et un restaurant ayant réellement perdu plus de 73 employés lors des attentats comme lieu d’action, ce récit a tout pour toucher et pour choquer… Pour ma part, je me suis laissée embarquer dans le décompte des minutes et attendrir par Jerry et David. J’ai eu peine à croire que ce restaurant dont je n’avais jamais entendu parler avait réellement été détruit ce jour-là, avec tous ses clients et tous ses employés. Bref, pour l’espace de quelques jours, je suis carrément retournée en arrière, en date du 11 septembre 2001. J’ai donc «bien aimé» cette partie (si je peux le dire de cette façon), mais je me sens obligée de davantage juger l’autre. Car Beigbeder le dit lui-même ; «Je suis obligé de reconnaître qu’en s’adossant au premier grand attentat de l’hyperterrorisme, ma prose prend une force qu’elle n’aurait pas autrement. Ce roman utilise la tragédie comme béquille littéraire».

L’autre partie, ce sont toutes les régressions de Beigbeder, ses pensées, ses expériences, ses voyages à New York, etc. Il m’a fait rire quelquefois, et j’ai bien reconnu l’auteur qui m’avait tellement plu dans «l’amour dure trois ans». Mais cette fois, la magie n’a pas opéré de la même façon. J’y ai trouvé quelques longueurs, ou encore des passages mal lus que je n’avais pas toujours envie de reprendre. On se dit qu’on retrouvera bientôt Carthew et ses enfants, mais ce n’est parfois que pour une page à peine et c’est reparti pour trois, quatre autres pages de «journal Beigbeder». Ce n’est jamais réellement ennuyant, mais plutôt lassant à la longue.

Gabri - - 38 ans - 27 avril 2007


Etrange sentiment 8 étoiles

J'aime bien lire du beigbeder en général. Son style fluide permet de se plonger rapidement dans l'histoire.
Ici, Windows on the World confirme la qualité de style de ce jeune écrivain. Toutefois, on est dans ce qu'il y a de plus racoleur.
Ce roman pose de nombreuses questions sur notre monde et sur les conflits générés par un manque total de compréhension entre les cultures et les religions.
J'ai été très touchée par le récit en suivant l'évolution de ce père de famille et ses deux enfants. On connaît la fin mais quoiqu'il arrive on se demande toujours comment aurait-on réagi si on avait été dans les tours ce jour-là ?
Je reste tout de même persuadée qu'il est difficile d'écrire sur ce sujet car nous n'avons aucun recul sur cette catastrophe. Beigbeider fait ici preuve de courage et s'attaque à la culture américaine et à son hégémonie de plus en plus mal perçue sur la planète.

Mallaig - Montigny les Cormeilles - 48 ans - 2 janvier 2007


C'est complet 8 étoiles

On a droit à beaucoup de choses dans ce livre.Une part d'autobiographie , un essai sur la catastrophe du 11 septembre et comme toujours avec Beigbeder ses réflexions sociologiques et philosophiques du monde contemporain.On peut être en accord ou pas avec ces dernières mais elles ont le mérite d'amener à la réflexion.
Un petit exemple:"L'essentiel c'est de ne pas participer.A la résistance passive, il est temps de préférer la désertion active."

Caco- - - 58 ans - 19 août 2006


Ground Zero Chronicles 9 étoiles

A mon tour de donner mon avis, après tant d’avis controversés…Et c’est loin d’être facile.
Vous l’avez compris, ce livre comporte deux parties distinctes : une fiction sur le 11 septembre, et une autobiographie/témoignage, au choix.
Il est vrai, c’est dommage. C’est dommage d’avoir si peu de pages sur la catastrophe, et tant sur l’auteur. C’est vrai que c’est prétentieux, Beigbeder. Certains disent même que ce roman n’est qu’un prétexte pour parler de lui. Je ne crois pas. En réalité, j’aime bien tous ces passages. Ca me plait de connaître sa vision des choses, de lire les choses comme il les écrit, crûment. Et vas-y que je te parle de ma jeunesse, que je te parle de mes parents, que je te parle de la veste que ma copine m’a mise. Mais ce qui fait que ça nous intéresse (en tout cas que ça m’intéresse, moi) c’est que tout ça est très bien écrit, et mis en relation étroite avec l’évènement de triste mémoire. Il nous explique ce qui, selon lui, mène a ce genre d’atrocités.
Et puis, que dire de la partie fiction ? Superbe, trash, horrible, triste, géniale en somme ! Comment résister à la naïveté du récit d’un enfant de 10 ans ? Vraiment, cette partie est superbe, et là encore on nous peint la culture américaine, le ‘American Dream’ par excellence, les traders amants, la femme d’entretien portoricaine, etc…
« I love you daddy. Eh tu sais papa, j’ai pas peur de tomber, regarde, je pleure pas et toi non plus. »
Superbe, horrible…Ce passage a failli me tirer des larmes, vraiment…
J'adore.

Poupi - Montpellier - 34 ans - 30 janvier 2006


Poussif et racoleur. 4 étoiles

Les critiques précédentes (je parle des négatives) ont déjà résumé mon sentiment. Mais ça me chagrine de voir ce livre estampillé d'un 4* 1/2 dans la liste des titres ! Alors je tempère, moi aussi...

J'ai ouvert ce livre par curiosité, comme tout le monde - comment ne pas être curieux de voir ce qu'un écrivain a fait de cet événement ! Et franchement, j'ai eu du mal à le terminer. Certes, le découpage en minutes est une bonne idée, mais il y a tromperie sur la marchandise : la 4ème de couverture annonce que l'auteur a imaginé ce qui s'était passé ce matin-là... et on a à peu près tout sauf ça. Si, allez, un "chapitre" sur 2 ou 3 parle effectivement de cette histoire - et c'est d'ailleurs assez prenant. Mais encore faut-il sauter les longues, très longues digressions de Beigbeder sur lui-même, sur son enfance parisienne, sur ses amis connus, sur tout, sur rien. Comble du racolage facile (je sais, je suis dure, mais vraiment, ça m'agace) : la fin - là où tout le monde meurt - contient des passages prétendument (?) "coupés" car trop choquants. Quelle platitude !

"C'est rare, un écrivain qui a peur du livre qu'il est en train d'écrire. Je sens bien que je n'y arrive pas." (p. 280) Dans ce cas, pourquoi s'obstiner ?

Seraphina - SAINT QUENTIN - 54 ans - 7 décembre 2005


facile 2 étoiles

Premier livre que je lis de cet auteur et honnêtement, il ne m'a pas séduite. Je vais tout de même m'attaquer à "99 francs" pour voir ... et ne pas rester sur une mauvaise impression.
Je l'ai trouvé suffisant du genre à vouloir en mettre plein la vue. Quant au "style littéraire", franchement... Evidemment l'histoire interpelle et intéresse c'est pourquoi je titre ma critique "facile".
Je suis très déçue.

Clo31 - - 66 ans - 23 septembre 2005


... il a osé ! 8 étoiles

Je découvre cet écrivain par ce livre.
j'ai été très touchée par l'histoire du père et de ses deux fils, comment ne pas se sentir impuissant face à une telle brutalité, la mort... Ils savent que la fin est proche et malgré tout leur courage ils devront l'affronter en face...
C'est toujours face à la mort qu'on réalise que la vie peut s'arrêter dans la minute... qu'il faut profiter de chaque instant.
Fiction de cette famille qui je pense reflète bien ce qu'ont dû vivre certaines personnes dans ce cauchemar réaliste.

Angelnix - - 53 ans - 10 juillet 2005


Un hommage avant tout, bien que commercial 7 étoiles

Oui, Beigbeder est commercial, il l'a toujours été.
Oui, ce livre est un polaroïd, et pourtant il a reçu le prix Interallié.
On avait besoin d'un hommage, mais le voyeurisme n'est-il pas au moins autant de notre part ?
Il n'y a pas que du marketing, il y a également un signe envers les victimes, une marque de l'impuissance face à la barbarie.
Et la relative platitude de style tombe bien : elle traduit bien notre dénuement.

Veneziano - Paris - 46 ans - 17 mai 2005


Hommage aux victimes du 11 septembre 9 étoiles

Comme nous tous Frédéric Beigbeder a été touché par l'attentat le 11 septembre. Créer une fiction de la manière dont cela aurait pu ou a du se dérouler dans le World Trade Center est une façon de rendre hommage à toutes ces victimes innocentes.
Comme certains ici je pense qu'il fallait oser pour écrire sur un tel sujet sans tomber dans le pathétique ou le voyeurisme.
J'ai beaucoup apprécié l'histoire du père avec ses deux jeunes enfants. Et cela, ne m'a pas gêné que toutes les minutes Beigbeder nous livre ses impressions, ses sentiments, ses bouts de parcours.... Cela s'avérait presque nécessaire pour faire une pause et ne pas sombrer dans l'enfer...
Bref, premier roman de Beigbeder et j'ai été séduite.

Lolita - Bormes les mimosas - 38 ans - 15 avril 2005


Beigbeder désintégré... 2 étoiles

Du vide, c'est ce qui ressort de ce roman que j'ai dû me forcer à finir.
Beigbeder nous prévient d'ailleurs qu'écrire sur le 11 septembre est une tentative peut-être vouée à l'échec... je souhaite le rassurer tout de suite : c'est effectivement un piètre bouquin.

Beigbeder reprend le découpage en chapitre de "vacances dans le coma" mais les chapitres sont ici des minutes et non plus des heures. C'est finalement la seule chose que Beigbeder arrive à faire passer dans son livre : la perception du temps qui semble en effet très long...

Les personnages sont vides et d'une banalité affligeante. On peut aimer un livre sans s'identifier aux personnages... mais cela semble impossible ici tant l'histoire est désespérément plate.

Habituellement Beigbeder nous tient grâce à son sens des formules qui donne un style léger au livre... "Windows on the world" fait défaut à la règle, ça sonne creux, bâclé...

à oublier !!!

Hadrien - - 47 ans - 8 mars 2005


Commercial mais efficace 7 étoiles

J'ai eu peur du livre médiatique sur un sujet d'actualité marquant, pour faciliter le commerce.

Et je ne m'était pas trompé. En effet, il a très bien marché car s'est un sujet dont on parle encore aujourd'hui.

Toutefois, il a traité l'histoire avec grandeur. Il a su nous faire croire en ses personnages et arrive même à nous donner de l'espoir pour leur survie, malgré la fin qu'on leur connait.

C'est donc un livre attendu mais tourné de façon crédible et parfois amusante au point qu'on en oublie la finalité. Un bon point pour la création des "héros" plus vrais que nature dans une tragédie trop célèbre qui n'en possède pas.

Titange - - 43 ans - 2 mars 2005


Prix interallié 8 étoiles

Il faut des couilles pour écrire sur un sujet tabou comme le 11 septembre et en plus mêler la fiction un peu mélo avec une trame autobiographique. Étonnement, j’ai gobé. En cette période d’anti-américanisme primaire, Beigbeder nous rappèle qu’il y’a un peu beaucoup des USA dans chacun de nous. Il traite son sujet avec un semblant de légèreté déconcertante qui rend la chose digeste et troublante.

Bien sûr, ça dérape par moment. Les passages de nombrilisme sont particulièrement gênants. Parfois, il s’éloigne trop ou effleure des aspects qui auraient mérité plus d’attention.

En tant que roman, c’est mal foutu. Mais à titre de commentaire sur notre monde, c’est affreusement juste. Je crois que livre aura beaucoup plus de poids quand nous aurons oublié, dans vingt ans peut-être. Il a été publié trop tôt, mais c’est quand même rafraîchissant de lire un auteur moderne qui ose nous parler d’autre chose que sa dernière baise.

Aaro-Benjamin G. - Montréal - 55 ans - 11 janvier 2005


Windows in Beigbeder 10 étoiles

Donc, Beigbeder écrit un roman sur le 11 septembre. Et il a réussi. Très bien réussi même. Ce roman, mi pensées, mi huis clos affolant dans le WTC, m'a fait pleurer à la fin. Je pense que Beigbeder est l'auteur qui a le mieux parlé du 11 septembre car il n'a pas voulu faaire du réaliste, il préfère le pur roman, et ca marche. Le meilleur livre de Beigbeder après Vacances Dans Le Coma, qui est un chef d'oeuvre.

Le petit K.V.Q. - Paris - 31 ans - 23 août 2004


Touchant! 8 étoiles

Je ne connaissais pas l'auteur (je ne suis pas Européenne). J'avais lu Nouvelles sous ecstasy et Mémoires d'un jeune homme dérangé (légers, mais très agréables à lire), mais c'est tout.

Je ne lui reproche pas d'être tombé dans l'autobiographie, les auteurs font tous cela ou presque, il l'a juste fait ouvertement.

Personnellement, j'ai adoré. C'est très touchant et, même si on connaît la fin dès le début (ce que l'auteur prend soin d'ailleurs de préciser), on lit jusqu'à la fin, on vit la fatalité atroce à laquelle ont dû faire face les gens qui se trouvaient dans cette situation le 11 septembre.

Moi, je dis BRAVO. C'est un roman touchant qui aborde un sujet délicat sans aucune pudeur, mais sans faire dans le sensationnalisme malsain propre aux médias.

Isabe - Montréal - 49 ans - 15 juillet 2004


Beigbeder parle de lui 3 étoiles

Un livre médiatique sur une date qui l'est tout autant, le 11 septembre. Evidemment, Windows on the world, ça ne pouvait être autre chose, personne n'aurait osé s'attribuer le nom du plus haut resto du WTC si ce n'était pour aborder cet épisode douloureux.
L'approche de Beigbeder est plaisante : qu'a-t-il pu se passer ce matin du 11 septembre dans ce restaurant très fréquenté ? Il invente un tas de personnages, il leur donne vie, on croise un père divorcé accompagné de ses enfants, des amants boursicoteurs... des clients dont le point commun est de se trouver dans le Windows on the world le 11/09/2001 à 8h30. Un récit qui dure deux heures et demie.
Ce qui m'a intéressée, ce n'est pas cette histoire de clients imaginaires ni la couleur du café qu'ils ont bu avant de mourir, mais plutôt cette manière subtile employée par Beigbeder (que je déteste, je reconnais avoir un à priori négatif) pour parler de lui-même, de son enfance, de sa famille, de ses défauts, de sa vision particulière du rêve américain.
Beigbeder se livre et pour une fois, il le fait sans tapage (peut-être est-ce savamment calculé de sa part me direz-vous...). On a l'impression qu'il se moque de lui, en profondeur. Sincérité ou paillettes ?
"J'ignore vraiment pourquoi j'ai écrit ce livre. Peut-être parce que je ne voyais absolument pas l'intérêt de parler d'autre chose. Qu'écrire d'autre ?"

Sahkti - Genève - 50 ans - 28 avril 2004


Triste constat 2 étoiles

Ce roman (il faudra redéfinir ce mot) retrace les événements présumés de protagonistes imaginaires dans une des tours du World Trade Center lors des attentats du 11 Septembre 2001. C'est aussi le triste constat d'une époque terrible, l’époque de deux mondes : celui des peuples libres et celui des autres, ou plutôt : celui des nantis et celui des autres, le premier aux prises avec le pire des désespoirs — celui des kamikazes islamistes — qui conduit au mal absolu, c’est-à-dire à la négation de toute humanité. Mais ce livre fut pour moi surtout le constat d’une littérature médiocre et plate. On a abattu l’intrigue, toute forme de lyrisme, de pure fiction, dans le roman, pour toujours plus d’originalité (valeur suprême !), et voilà ce qu’on obtient après cinquante ans d’effort à redéfinir le roman : une prose molle et sans style, qui ne raconte rien, que des idées passagères et mal exposées.

Mœlibée - Paris - 40 ans - 19 avril 2004


courageux ou opportuniste? 7 étoiles

Fredéric Beigbeder a, c'est clair, soulevé la controverse. D'aucuns lui reprocheront l'impudeur de s'approprier un drame et de le détourner en coup médiatique .
N'y a-t-il pas aussi un certaine voyeurisme, en tant que lecteur, à vouloir pénétrer dans cette tour en même temps que les avions, à suivre ses occupants jusqu'à leur fin tragique?

Beigbeder a, pour moi, le courage d'avoir osé ramener ces horribles événements en une fiction qui ne pouvait être que poignante malgré ses personnages un peu stéréotypés, de se raconter en parallèle, de nous livrer son propre bilan sans complaisance.Il nous interpelle et il faut le reconnaître, nous dévoile un peu à nous-même.
Et le livre se refermant, ne nous laisse-t-il pas l'égoïste jubilation de nous dire: "moi, je suis vivant" ?

Nirvana - Bruxelles - 51 ans - 9 avril 2004


windows of myself 3 étoiles

très décevant, l'auteur tourne toujours autour de lui -même, je n'ai pas aimé sa façon de tout ramener à lui, à son nombril, certains passages sont agréables à lire, mais ce livre m'a mise mal à l'aise, en tout cas c'est beaucoup de bruit pour rien,

Lolia - - 51 ans - 19 mars 2004


Analyse clinique 7 étoiles

Les puristes ont reproché à 99 francs la place de l’aphorisme acerbe prenant le pas sur le romanesque et l’hypocrite démarche de la Plume de beigebeder.

Conséquences, controverses.
.
Autant dire que la crainte d’un nouveau clash ne pouvait que croître lorsqu’il fut de notoriété publique que Frédéric Beigbeder écrirait sur les événements du 11 septembre..

Nouveau coup de marketing, il semblerait. Et pourtant ! Et pourtant, d’après ses propres paroles, il ne pouvait écrire sur autre chose, la question reste d’ ailleurs encore posée. Sur quoi d’autre donc pouvait-il disserter ?

Admettons et lisons l’œuvre.

J’aime le début : « Vous connaissez la fin : tout le monde meurt ». En effet, « Windows on the world » conte la fin tragique d’un père, Carthew Yorston, prisonnier avec ses deux enfants de la tour n°1 du World Trade Center, le 11 septemenbre 2001, dès 8h30. Il ne sera donc pas question de suspense.

Parallèlement, Beigbeder parle de lui. Chez Beigbeder les sentiments sont plaqués or, les émotions, du toc. Et les Tic-Tac titré des différents chapitres ne suffisent pas à masquer le déjà légendaire égocentrisme de l’auteur Hype du moment.

Une littérature sèche.

Affligeant.
Se servir de morts pour se faire valoir. .

Honteux et humiliant.

Si encore il avait osé une description organique, charnue et odorante. Que l’atrocité dépasse l’aspect épuré renvoyé par CNN.

Hypocrite, sans-gêne, malveillant et irrespectueux

Si encore il ne s’était pas infligé une pseudo-censure qui cache mal son incapacité à relater l’émotion.

Mais beigbeder est un paradoxe.

Car combien de ses sentences ne sonnent-elles pas justes ?
Combien de ses phrases ne nous touchent-elles pas car il nous ressemble ?
Qui de nous s’avoue vaniteux, cupide et intéressé ?

Frédéric Beigbeder ose. Oser est sa force, oser est son message.

Frédéric Beigebeder s’accuse, paraphrasant Zola. Là est son génie.

Se connaître soi-même n’est-ce pas là intérêt d’une telle littérature ?

Lézard - Genval - 40 ans - 15 mars 2004


A côté du sujet 1 étoiles

Non, vous trouvez une quelconque intériorité aux personnages de ce roman ? Le père des deux enfants est le stéréotype à peine caricatural du schéma familial de notre époque ; il a des réflexions très basiques même niaises. Quant aux autres personnages, il sont inexistants ; c'est la première fois que je lis Beigbeder mais ça ne m'encourage pas. Il aurait pu faire de son roman un bon support pour une réflexion politique ou une étude introspective sur les personnages ; il aurait pu développer le thème de l'innocence, de la fatalité qui frappe ces gens, ou encore du concept de civilisation qui a sous-tendu l'édification des deux tours, que sais-je. Rien. Une telle platitude que je soupçonne l'auteur d'avoir bâcler son bouquin pour qu'il sorte au moment voulu ; ce qui nous émotionne dans ce livre, c'est le sujet, rien que le sujet, mais il n'y a aucune création littéraire là-dedans. Restons sérieux !!

Apostrophe - Bruxelles - 63 ans - 12 mars 2004


Polaroïd 7 étoiles

Chacun se souvient de ce qu'il faisait le 11 septembre 2001 quand les avions se sont crashés dans les tours. On se souvient de ce qu'on a pensé, mais pour combien de temps? Le souvenir est une chose bien maléable et notre impression première finira tôt au tard par être déformée, sans même qu'on s'en rende compte. Beigbeder a fixé ses pensées sur papier très peu de temps après les attentats. C'est là que le bouquin est intéressant car il nous offre un témoignage quasi instantanné d'un état d'esprit.

La partie relatant la dernière heure des survivants du restaurant panoramique est moins intéressante. Cet événement est trop proche de nous pour qu'on arrive à vraiment apprécier un récit romancé. Il est plus facile de faire revivre de façon crédible l'erruption du Vésuve à Pompéi que de raconter un drame que tout le monde a vécu, fut-ce en simple spectateur.

Maya - Eghezée - 49 ans - 9 mars 2004


Windows of the shame 2 étoiles

Frédéric Beigbeder a arrêté de prendre de la cocaïne et regrette de ne plus être avec la maman de sa fille. Voilà en gros le "pitch" de cet ouvrage (ouvrage???) narcissique et suffisant. On l'a bien compris, l'homme au menton de galoche a été américain dans une autre vie... Mais n'est-ce pas le comble de la prétention de prétendre écrire un roman sur le 11 septembre sous forme d'autobiographie déguisée ??? Je préferais finalement quand il prenait de la coke... ;-)

Marissou - Liège - 51 ans - 17 novembre 2003


remarques de Nevermore 4 étoiles

Je pense que Beigbeder tient la route car il est très cohérent dans son discours : pour lui nous vivons dans un monde raté. Mais n'est-ce pas là l'avis de beaucoup d'écrivains, à chaque époque?
Je pense aussi que Beigbeder a raison lorsqu'il dit que nous devenons de plus en plus parano... Selon lui le 11sept aurait été le point de mire de cette angoisse planétaire. C'est vrai que partout la paranoïa nous guette : cigarettes, alcool, prévention routière... les campagnes de pub n'arrêtent plus, jusqu'au jour où nous resterons définitivement coincés chez nous à regarder BIG BROTHER nous regardant... je m'enflamme un peu et je m'éloigne du sujet, mais ça me fait plaisir. A propos de Windows On The World : comme l'a fait remarquer un journaliste dans l'émission Campus: est-ce que le commentaire d'un événement extraordinaire fait-il une oeuvre? Un écrivain honnête ne devrait-il pas s'échapper un peu plus?

Nevermore - Rennes - 42 ans - 21 octobre 2003


Il a osé et tant mieux 9 étoiles

Le sujet du "11 septembre" n'est pas facile à aborder, trop récent. Beigbeder lui ose l'aborder en imaginant ce qui s'est passé dans "le Windows on the World" ce restaurant situé au 107ème étage quasiment minute par minute, Beigbeder raconte la manière dont il a vécu ce drame et comment il a écrit. La partie "fiction" est racontée de manière réaliste, on vit avec les personnages, dans la partie "making of du roman" (je ne sais pas comment l'appeler autrement) on assiste à un voyage intérieur de l'auteur qui rappelle un peu Nicolas Bouvier (le Poisson-Scorpion, sur ce site), sans comparer les deux auteurs mais en lisant certains passages on retrouve des similitudes (bon faut connaitre Bouvier pour avoir cette impression). Comme le précise l'auteur "Windows on the World" est un roman et un bon roman.

Killeur.extreme - Genève - 42 ans - 1 septembre 2003


Somewhere in the sky... 8 étoiles

Après avoir défrayé la chronique avec son précédent roman "99 francs", après avoir subi un échec télévisuel cuisant avec son "hypershow", tentative grand-guignolesque pour se rapprocher de l'esprit de "Nulle part ailleurs", on se posait bien des questions sur "le sieur" Beigbeder. On a appris ce début d'été que son prochain livre aurait pour thème les attentats du onze septembre. On pouvait légitimement craindre un opportunisme nauséabond couplé à un narcissisme exacerbé de la part de l'auteur. Un sujet-casse-pipe, les blessures liées à ce tragique événement ne s'étant pas totalement cicatrisées et ne le seront sans doute jamais.
Tout le monde se souvient du moment où l'on a appris la terrible nouvelle; " Tu as vu à la télé les images... Non, que se passe-t-il?... Va vite voir! C'est effroyable!..." . On se précipite vers son petit écran, et là, le choc des images. Un moment hors du temps, le temps comme figé face à l'impensable, l'inqualifiable. Tous on se souvient.... Beigbeder a pris un risque, le risque de raconter cette histoire, une tentative pour comprendre l'incompréhensible, l'inexplicable. Et comme Bernard-Henri Levy l'avait réalisé un peu plus tôt dans l'année avec son enquête sur l'affaire Pearl, Beigbeder utilise la fiction là où les témoignages ne pourront plus nous parvenir. Il invente donc des personnages, un père et ses deux enfants, qui déjeunent au "Windows on the world", restaurant chic dominant Big Apple. Coincé dans la tour entre le toit et le nonante-quatrième étage, là où l'avion s'est écrasé, coupant toute tentative de sortie. Se faire une idée alors que même la fiction doit être en deçà de la réalité.
Un texte poignant, plein de justesse, d'humanité et de retenue sur le courage d'un père plongé dans la tourmente de cette tour infernale, quelque part dans le ciel. Bouleversant. Et Beigbeder, du haut de la tour montparnasse dans le ciel parisien, qui un chapitre sur deux, nous livre ses réflexions sur l'événement , sur les relations franco-américaines, sur sa vie post onze septembre 2001. Autant de pauses nécessaires avant de replonger dans l'enfer avec cette famille.
Certaines critiques fustigeront cette initiative, d'autres s'emballeront. De mon côté, je préfère penser que toute initiative pour comprendre, malgré ses défauts, est en soi louable et intéressante.

Nothingman - Marche-en- Famenne - 44 ans - 23 août 2003