Une si lente obscurité
de Alain-Julien Rudefoucauld

critiqué par Isad, le 30 mars 2014
( - - ans)


La note:  étoiles
Il y fait si peu clair que j’en suis sortie de suite
Le titre était engageant tout comme la 4e de couverture. Quelle déception dès les premières pages. Le style adopté est à l’opposé de la simplicité de son précédent livre. Il s’agit ici d’une sorte de jargon parlé, monologue primaire sans retenue de la part d’une personne, présentée comme un petit entrepreneur, déconnectée des réalités concrètes qui vit dans son monde intérieur.

Je n’ai pas supporté bien longtemps cet exercice fictif qui ne m’a absolument pas intéressée. Un livre à peine entamé car les passages survolés à différents endroits sont tous similaires à cet extrait pris au hasard.

‘’La mère veut me causer, y’a du grabuge, du rififi dans l’air avec le père ou de l’eau dans le gaz, on ne sait plus, et pas une explication de ma sœur, je l’appelle ou je l’appelle pas ? (j’appelle pas, elle va me fiche les jetons, après c’est fichu, je vais encore avoir partout des idées dans la tête, ça va m’obséder, comme tout à l’heure).
- Vous avez un souci patron ?
Ah le con ! Il me fait sursauter le comptable (faut que je lui réponde), - Non non, vous croyez qu’il y a des trains pour Limoges ?
- M’enfin, il y a des trains pour partout ici, c’est une république et le service public a un devoir de proximité, d’égalité, de continuité, alors vous pensez, la Constitution monsieur, patron pardon, mmmh !
Il m’assoit, le comptable. Je ne me sens pas bien. Je vise du cul mon fauteuil, - Vous pourriez me dire comment on fait pour prendre un billet ?’’ (p. 18)
IF-0314-4202