La Terre en héritage
de Jean-Marie Pelt

critiqué par Shelton, le 30 mars 2014
(Chalon-sur-Saône - 68 ans)


La note:  étoiles
Quel héritage laisserons-nous ?
C’est dans ma bibliothèque que j’ai trouvé La Terre en héritage de Jean-Marie Pelt. Certes, l’ouvrage date de 2000, mais Jean-Marie Pelt est devenu une référence en écologie et développement durable, sujet qui est et qui reste d’actualité.

Jean-Marie Pelt ouvrait son ouvrage sur ce mois de décembre 1999 qui allait voir tomber sur la France deux drames majeurs, du moins au regard de l’état de la planète, une double tempête ravageuse et la marée noire provoquée par les heurs et malheurs de ce pétrolier Erika…

Jean-Marie Pelt ne cherche pas à nous faire peur mais voudrait bien, quand même, que les hommes réfléchissent à l’avenir de cette planète bleue, à cette Terre qu’ils vont laisser à leurs enfants ! Oui, nous prenons de gros risques avec cette Terre en l’usant trop, en l’épuisant trop, en la détériorant trop, beaucoup trop !

Certes, Jean-Marie Pelt est assez modéré, il sait bien qu’il ne faut pas tomber dans l’extrémisme, qu’une bonne pédagogie est toujours plus efficace qu’une grande frayeur… Mais il aimerait, quand même, que les hommes prennent conscience de la situation. L’heure est grave, oui, mais elle l’est d’autant plus que l’on peut encore agir, encore sauver l’essentiel… mais qui écoute ?

A travers cet ouvrage, on pourra aussi mesurer les grandes difficultés pour agir ensemble car on verra que lorsque les intérêts des uns et autres divergent, les solutions sont rares comme on a pu le constater à Copenhague lors du sommet dont on attendait trop…

Certaines scènes, réelles ou recomposées, rendues vivantes par Jean-Marie Pelt illustreront parfaitement les difficultés de dialogue sur cette Terre entre les grands industriels et les individus, entre les hommes Occidentaux de la modernité et les Indiens de la tradition, entre ceux qui pensent à demain et ceux qui ne veulent que survivre aujourd’hui…

Jean-Marie Pelt est serein, il ne cherche pas à jouer les grands moralisateurs ou simplificateurs, il sait la difficulté de construire ensemble un avenir de qualité et c’est pour cela que son ouvrage me semble important pour chacun d’entre nous et qu’il est encore temps de le lire, plus de dix ans après sa parution, car on peut encore agir !