Manuscrit zéro
de Yôko Ogawa

critiqué par Isad, le 28 mars 2014
( - - ans)


La note:  étoiles
Comment endiguer le suintements des pertes
C’est l’absence et le manque qui sont le fil conducteur de ce livre. Le récit est présenté sous la forme d’un journal et de fragments d’écriture pour un futur roman. Les thèmes de la disparition et de la mort (d’un enfant, de la mère ou de personnes de passage) sont omniprésents. La solitude qu’induisent ces absences amène la narratrice à voler les instants heureux d’autrui et à y repérer ses semblables. Elle va ainsi à des fêtes d’école ou à la maternité pour bénéficier de l’atmosphère joyeuse. Et elle se montre indulgente envers les pilleurs qui se glissent vers les buffets dans des manifestations littéraires où ils n’ont pas été invités.

Il s'agit d'un cheminement étrange, fait d’événements juxtaposés, de visites et de rencontres insolites, qui dégage une impression de tristesse acceptée et une volonté de trouver des ‘‘trucs’’ pour continuer à s’accrocher à la vie.
IF-0314-4197