Harpignies
de François Darnaudet (Scénario), Elric (Dessin)

critiqué par JulesRomans, le 7 avril 2014
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
Tonnerre Avallon ! L'Yonne, Auxerre moi encore, mes Sens sont en émoi !
Voici un album de BD qui par le biais d'une fiction permet de connaître un peintre né en 1819 d'un père industriel né à Mons et d'une mère née à Bruxelles. Henri Harpignies est essentiellement connu comme peintre paysagiste et il a vécu de 1878 à 1916 à Saint-Privé dans l'Yonne. Une double-page est d'ailleurs consacrée à la demeure d'Henri Harpignies dans ce village de la Puisaye située aux limites de l'Orléanais et de la Bourgogne. Le Bruxelles, le Paris (par le musée du Louvre) et la Rome du milieu du XXe siècle sont également présents. Des pages documentaires permettent d'en savoir un peu plus sur Henri Harpignies.

Un jeune homme descendant d'Henri Harpignies a des talents de peintre et il rencontre une jeune historienne de l'art. Un amour naît entre eux. L'idée de faire des faux tableaux leur germe. Cela finira-t-il mal ou bien ?

Si les scènes au lit sont très épurées d'érotisme, par contre la blague sur la solution pour une jeune femme de sucer un amant tendu face à l'approche d'un spectacle où il joue de la guitare fera hésiter nombre de documentalistes du secondaire à faire l'acquisition de cet album, surtout à un moment où certains parents d'élèves sont près à monter au créneau autour de tout ce qui touche la sexualité.

Le graphisme porte très bien l'esprit assez juvénile des deux héros amants, il est l’œuvre d'Elric Dulfau, authentique descendant d'Henri Harpignies. Dans son illustration, on note des cilns d'oeil à Marcel Duchamp, Hergé, Franquin et Yves Chaland.