En lisant ce formidable bouquin, j'ai pensé à la complétude parfaite de l'union des cerveaux gauche et droit, parce que, sans doute grâce à ses origines à la fois orientale et occidentale, François Cheng se situe au carrefour de deux grandes civilisations, qui ne dialoguent que depuis peu.
Nourri à la fois de taoïsme et de penseurs et de poètes occidentaux, tels Rilke, Rimbaud, Mauriac, Teilhard de Chardin ou Heidegger, ce merveilleux auteur arrive à nous faire une synthèse brillante des idées les plus évoluées sur la mort et la vie, puisque ces deux événements sont liés et que le premier est l'aboutissement du second.
Il souligne les liens étroits qui unissent tous les hommes, vivants ou décédés et plaide pour que nous gardions un coeur ouvert et de la reconnaissance pour ceux qui ont fait de nous ce que nous sommes, qu'ils soient nos parents, nos professeurs, nos médecins, tous ceux qui ont pris un jour soin de nous, et dont beaucoup ont franchi les portes de la mort. En cela, il se revendique très proche du culte des ancêtres tel qu'il est pratiqué en Asie.
Ce petit livre, bien plus profond qu'il ne le paraît, nous donne une ébouissante et profonde leçon d'humanité, en toute simplicité., et il est lisible et acceptable par tous, parce qu'à la fois dégagé de tout dogme et empreint d'une profonde et authentique spiritualité.
Le rat des champs - - 74 ans - 12 août 2014 |