Marilyn Manson
de Jota Martínez Galiana

critiqué par Rotko, le 7 août 2003
(Avrillé - 50 ans)


La note:  étoiles
Loin des berceuses.
Son vrai nom, Brian Warner. Il choisit le prénom d'une star mythique et d'un " assassin visionnaire" (sic) : Marylin,(Monroe), (Charles) Manson. On vous livre pêle-mêle ses déclarations sur son enfance, depuis la vision clandestine de son grand-père travesti - et légèrement détraqué, qui constitue son "entrée ténébreuse dans l'univers du sexe", jusqu'aux supplices infernaux brandis par ses vertueux professeurs. Sur scène, alliance du hard rock metal et de violences diverses ; il ne recule devant aucune provocation. Voici l’antéchrist, le Satan, avec sa couche, ses jarretelles et ses bas ; le chanteur arrive en déchirant la Bible.. Il adore jouer les victimes des chrétiens extrémistes. Chez Nietzsche et de vagues épigones, il puise des idées sur le Surhomme, mais dénonce le totalitarisme. Antigrunge, antichrétien, écorché et révolté, bouc émissaire, et ravi de l'être. Ce numéro 29 des "images du rock" se termine sur "le cahier du Diable, discographie et paroles". Loin des berceuses. 3 étoiles ? difficile de noter une "star" :-)
Ah! Au bûcher!! 8 étoiles

Pointé du doigt, l'Antéchrist, hué, l'affreux gothique, blâmé, le pervers à l'image insupportable... C'est le Mal incarné, la Folie matérialisée en un seul homme, les Maux de la Terre personnifiés en une vile créature....
Marilyn Manson.
La victime des offensés, des puritains, des bien-pensants. L'auto-mutilé qui offre son image choc à la face d'un monde qui se croit plus beau que lui...
Celui qui dit un jour qu'en art, la réaction était autant si pas plus importante que la création car sans offrir d'expérience mémorable à l'autre, ce n'était pas de l'art mais de la complaisance.
Qu'est-il vraiment, celui que Rotko a aussi qualifié de bouc-émissaire? Le fourre-tout des vertueux?? Celui qu'on accusa d'être responsable des tueries au Lycée Columbine, sa musique ayant influencé les adolescents mal dans leur peau... Il est ce coupable tout trouvé de l'Amérique incapable d'apercevoir ses erreurs et sa propre folie... Lorsque Michael Moore, le réalisateur de "Bowling for Columbine", lui demanda ce qu'il aurait aimé dire aux victimes de la fusillade, il répondit "Pas un mot, mais je les écouterais, ce que personne n'a fait jusque maintenant", sous-entendant que la population était plus intéressée par une pendaison publique que par le soutien des lycéens...
Cet "homme" qui dit ce qu'on ne veut pas entendre et montre ce qu'on ne veut pas voir. Qui ne connait pas de limite, sans doute, mais qui use avec enthousiasme du Premier Amendement...

Bluewitch - Charleroi - 45 ans - 7 août 2003