Petite vicieuse
de Ardem

critiqué par Hervé28, le 4 mars 2014
(Chartres - 55 ans)


La note:  étoiles
Pour adultes seulement.
Cet ouvrage n'est certes pas le meilleur des albums d'Ardem. Je préfère nettement "Les Films de Justine" ou encore "Chantages".
Pourtant le dessin d'Ardem est toujours aussi bon et d'un réalisme étonnant.

Comme souvent dans ses ouvrages, l'histoire débute par une confession, celle d'une jeune fille qui va s'initier, contre son gré, au sexe. Entre répulsion et attirance, la jeune Céline va se retrouver confrontée à Antoine, qui fera d'elle un véritable objet sexuel.
Les femmes, comme le plus généralement chez Ardem, demeurent soumises et ne recouvrent leur liberté qu'au fil d'une expérience dégradante.
Il faut tout de même souligner l'existence d'un véritable scénario, ce qui est assez rare dans ce type d'ouvrages pour adultes.

A réserver aux amateurs du genre, et aux amateurs de poitrines opulentes.
X de base 2 étoiles

Si seulement c'était possible de porter plainte contre ce porno abusif, simpliste, sinon juste crétin, qu'on persiste à nous servir en boucle... Même une grosse blonde un peu trop cupide ou alors un garçonnet de 12 ans trituré par ses hormones - et collé en permanence - serait à peine séduit par cet album ou une oie blanche prénommée Céline en vacances en Bretagne se sert soudain à peu près tout et n'importe qui, et sans raison particulière.

Je ne sais pas ce qu'on spécialement à nous offrir ces ouvrages dignes d'une république bananière qui draguent de ces membres obtus; mais à coté la fête de la bière de Strasbourg et ses fameuses saucisses-choucroutes a l'air hyper raffinée. Sans parler de Manara, qui lui cultive quand même une certaine finesse dans la tendance érotique: on peut en effet accepter le cliché de la vicieuse nerd moyenne à lunettes mais avec en plus un scénario, non ça ne prend plus !

Et qu'on ne me classe pas parmi ces hypocrites à la lune bénite, cela ne serait juste pas assez brillant pour mon auréole et aussi, il faut bien l'admettre, s'agissant de ces pervers régulièrement menteurs (mais très bon public) qui apprécient toujours quant à eux les situations à zéro niveau, quoiqu'ils en disent. Et ne mentionnons même pas ces couples bavards...

Encore que le plus grand des vices n'est-il pas, quelque part, celui d'être avec quelqu'un qu'on aime pas ?

Antihuman - Paris - 41 ans - 12 octobre 2014