Aldabra, la tortue qui aimait Shakespeare
de Silvana Gandolfi

critiqué par JulesRomans, le 25 avril 2014
(Nantes - 65 ans)


La note:  étoiles
Si la tortue aime Shakespeare, le lièvre aime-t-il Molière ?
L'action se passe à Venise, lorsque de nos jours, la narratrice était jeune de dix ans. À une certaine date, elle avance qu'elle venait de se rendre compte que depuis des années, elle se rendait chez sa grand-mère un peu comme le faisait la Petit chaperon rouge. Non que sa grand-mère lui faisait l'effet d'un loup, mais que sa mère ne l'accompagnait jamais dans ces visites-là.

À l'époque où on parle de mettre sa grand-mère en maison de retraite, la narratrice la voit se transformer en tortue.

« Mamie mesurait près d'un mètre de haut et un mètre dix de long. Les larges plaques de sa carapace avaient une forme pentagonale, elles étaient bombées au centre et séparées par une fine ligne blanche comme dessine au pinceau. Les plaques ventrales étaient plus serrées, et se relevaient légèrement à l'endroit où le cou dépassait ». (page 86)

On reste dubitatif sur la réception possible de cette histoire par des collégiens, pour des enfants de moins de dix ans, bien plus prêts à accepter la dose de merveilleux, le texte est fort copieux et sans aucune illustration intérieure. L'ouvrage devrait plaire à ceux qui s'intéressent aux tortues marines et peut être prétexte pour le jeune lecteur de s'interroger à la façon dont on vieillit à la fin de sa vie. La fin du récit n'aide pas le jeune lecteur à accéder à l'idée que la grand-mère ne prend que certains aspects de la tortue, que c'est une image seulement.