La grosse bête
de Pénélope Jossen

critiqué par JulesRomans, le 23 mars 2014
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
La grosse bête embête la petite bête dans l'herbette
Le récit nous joue l’hypothèse de la fin des dinosaures du fait de la chute d’une météorite. L’esprit est celui d’une fable où celui qui semble le plus fort périt alors que celui qui semble le plus faible survit. Cela évoque la morale du "Chêne et du roseau" de La Fontaine. Voilà un album des plus simples qui est des meilleurs, sur lequel devrait bien prendre exemple Pascal Henry au lieu de s’adresser des félicitations. En effet il porte un message clair et l'auteur met un talent certain à le faire passer dans un texte d'environ 10 mots par double-page et un dessin minimaliste pour le décor mais très expressif pour les caractères des protagonistes.

Le dessin, aux traits courbes et précis, est en noir et blanc jusqu’aux dernières pages où orange et rouge se côtoient lorsque la boule de feu atteint le sol. On pourrait demander d’imaginer d’autres actions où la petite bête et la grosse bête rivaliseraient et où dans un cas le plus costaud triompherait et dans un autre le plus frêle se montrerait supérieur.

On fera le lien entre cet ouvrage "La grosse bête" et "Brutus" chez le même éditeur. Avec Laura Vaccaro Seeger la grosse bête agressive est un taureau et les petites bêtes sont pour la majorité des animaux de la ferme.