Apollinaria, une passion russe
de Capucine Motte

critiqué par Ddh, le 3 mars 2014
(Mouscron - 84 ans)


La note:  étoiles
une passion russe au temps des Tsars
Au XIXème siècle, la jeune Apollinaria est passionnée par les lettres mais est aussi entraînée par la passion, l’amour.
Avec Apollinaria, une passion russe, Capucine Motte en est à son deuxième roman. Celui-ci a obtenu le Prix Nimier 2013 et est un des six romans de la sélection du Prix Horizon 2014 de Marche-en-Famenne qui couronne un deuxième roman. Elle est née en Belgique, avocate de profession et actuellement galeriste.
Apollinaria Souslova et sa sœur Nadejda sont étudiantes dans la Russie des tsars, donc presqu’une anomalie pour l’époque. Nadia est très remontée contre le pouvoir, Polia, moins révolutionnaire, rêve de littérature et s’éprend de Fédor, un auteur à succès et frère d’un éditeur de revue. Ce sera une grande passion tumultueuse avec des écarts qui s’appellent Salvador Corrado, Charles Bonni, …
Les parents des sœurs, heureusement affranchis, gèrent un domaine et sont à l’abri du besoin. Mais leurs origines modestes font tache dans les milieux bourgeois que les filles fréquentent.
Dans cette deuxième moitié du XIXème siècle, les idées nouvelles de liberté fusent dans tous les cercles d’étudiants mais elles sont sévèrement réprimées et leurs propagandistes croupissent en prison.
Les personnages sont bien typés et la description des sentiments est bien rendue. Des éléments nouveaux font à chaque fois évoluer le roman et procurent un regain d’intérêt pour le lecteur.