Rompre avec la facilité de la dette publique : Pour des finances publiques au service de notre croissance économique et de notre cohésion sociale
de Collectif

critiqué par Falgo, le 2 mars 2014
(Lentilly - 85 ans)


La note:  étoiles
France: un problème majeur bien évité
Datant de 2005, ce rapport de la Commission présidée par Michel Pébereau a interdit à l'autruche française de se plonger la tête dans la sable. Sa thèse est simple: la puissance publique française (Etat, Collectivités territoriales) a pris l'habitude depuis trente ans (1974) de financer ses dépenses courantes en empruntant. S'il est normal pour tout le monde (Etat, entreprises, particuliers) de s'endetter pour financer un investissement créateur de richesses pour l'avenir, il est proprement absurde de le faire pour couvrir ses dépenses quotidiennes. Pourquoi la puissance publique française le fait-elle?
C'est la question que pose ce rapport. Et sa conclusion est que la France s'est habituée à la facilité de la dette. Car, circonstances exceptionnelles, le financement de cette dette ne pose pas de problème majeur, excepté le paiement des intérêts (poste budgétaire important interdisant d'utiliser cet argent pour d'autres objectifs).
Car cette facilité dispense nos responsables politiques de faire réaliser les efforts nécessaires pour remettre le pays sur de bons rails. Ces efforts seraient, en gros, la réduction de la dépense publique pour financer des investissements d'avenir (recherche et développement, éducation, restructuration économique).
L'importance, la variété, la diversité et l'impopularité des efforts sont tels que tout le monde se cache derrière son petit doigt pour éviter de voir (mais ce rapport y oblige) et, surtout, de faire.
Ce terrifiant problème atteindra un jour chacun d'entre nous et chacun de nos petits-enfants. Sa solution est devenue au cours du temps d'une complexité redoutable. C'est tout ce que dit ce rapport qui, comme d'innombrables autres, a terminé sa vie dans un quelconque tiroir, oublié de tous sauf de quelques-uns (Gouiffès, Verdier-Molinié, etc., à relire d'urgence).
Ce rapport présente le caractère technique nécessaire, mais reste d'une lecture abordable pour tout citoyen soucieux de son avenir.