Le Duel
de Arnaldur Indridason

critiqué par Isad, le 1 mars 2014
( - - ans)


La note:  étoiles
Se trouver au mauvais endroit au mauvais moment
Le duel officiel, c’est celui entre 2 joueurs d’échecs qui se produit en Islande en 1972 entre les champions américain et russe en pleine guerre froide. C’est aussi celui qui se joue dans l’esprit de diverses personnes de ce livre. Marion Briem, la commissaire en charge de l’affaire du meurtre d’un adolescent dans un cinéma qui se trouvait là et qui a dû enregistrer une conversation qui devait rester secrète, est ainsi aux prises avec plusieurs cas de conscience personnels et professionnels. Il en est de même pour certaines personnes qui en ont eu connaissance et c’est là, à mon sens, le point faible du livre qui manque de crédibilité quand il mêle amitié et haute politique internationale.

L’enquête est menée avec célérité et de façon classique, avec le refus tout aussi traditionnel de se conformer aux ordres de la hiérarchie, dans une ville pleine d’étrangers attirés par le tournoi.

La solitude assumée, le hasard, les réflexions sur la mort et sur ce qu’est une vie juste, que l’on peut considérer comme des marques de fabrique de l’auteur, sont aussi présents dans ce roman.
IF-0214-4169
Premier de la série 7 étoiles

Premier roman de la série des "Erlendur Sveinsson"... sans Erlendur.
En 1972 se déroule à Reykjavik le duel Fischer / Spassky. Toute la ville est passionnée par ce championnat du monde d'échecs. C'est pendant ce duel qu'on retrouve un jeune homme poignardé dans une salle de cinéma. Que s'est-il passé ? Ce meurtre est-il en lien avec les multiples tensions à haut niveau que suscitent ces parties d'échecs ? Ce sera à la commissaire Marion Briem d'élucider cette affaire. Et les rebondissements seront nombreux.

Bernard2 - DAX - 74 ans - 21 septembre 2023


Fugitive apparition d’Erlendur 8 étoiles

»A la porte se tenait un jeune homme inconnu. De taille moyenne, râblé sans être enveloppé, il avait une épaisse tignasse qui tirait sur le roux. Son visage respirait l’intelligence, sa bouche était volontaire, mais ses yeux étaient marqués de profonds cernes qui lui parurent assez étranges chez un aussi jeune homme. Il semblait engoncé dans son uniforme. On eût dit qu’il l’avait enfilé ce matin même pour la première fois. Manifestement gêné aux entournures, il tenait une enveloppe à la main.
- Que voulez-vous ? interrogea Marion.
- Je cherche Marion, répondit le jeune homme, son autre main sous le col de sa veste pour se gratter le cou.
- Vous débutez ? demanda Marion, qui connaissait la plupart de ses collègues de Reykjavik.
- Je viens de commencer à la circulation, répondit le jeune homme. Vous êtes peut-être … ?
Marion hocha la tête.
- J’ai un courrier pour vous, déclara l’agent en lui remettant l’enveloppe.
- Merci beaucoup. Comment vous appelez-vous ?
- Erlendur, répondit le jeune homme au visage triste. Je m’appelle Erlendur Sveinsson. »


Ce sont les toutes dernières lignes du Duel - et ne constitue en aucun cas une trahison de la fin de l’intrigue – qui introduisent ainsi LE personnage récurrent d’Arnaldur Indridason, le commissaire Erlendur Sveinsson. Le roman suivant (« Les nuits de Reykjavik ») qu’écrira Arnaldur Sveinsson développera d’ailleurs cette « naissance » de l’enquêteur au métier, toujours avec Marion Briem en arrière-plan, Marion Briem, son mentor. Pour autant notons que Le duel comme Les nuits de Reykjavik sont respectivement 10ème et 11ème opus de la série Erlendur.
Car la Marion dont il est question plus haut, personnage singulier s’il en est dans la Police criminelle de l’époque (nous sommes en 1972), c’est bien la Commissaire Marion Briem. C’est elle qui va être l’héroïne, l’enquêtrice principale de ce roman, qui se déroule à l’été 1972 à Reykjavik, pendant le Championnat du Monde d’échecs qui va opposer l’Américain Bobby Fischer au Russe Boris Spassky.
En fait, davantage qu’un polar c’est presque un roman d’espionnage que nous propose là Arnaldur Indridason. Un Arnaldur Indridason très sensible, comme on pourra le constater dans de nombreux romans suivants aux « guerres de l’ombre » que se livrent espions américains, anglais, russes sur le sol islandais au temps « béni » de la guerre froide.
Un jeune homme un peu attardé intellectuellement est assassiné dans un cinéma au moment où tout se met en place pour le duel d’échecs si médiatisé. L’enquête est menée par Marion Briem dans le Reykjavik de 1972, envahi par les reporters du monde entier venus assister au duel Spassky – Fischer. Au bilan nous en saurons plus sur l’atypique mentor d’Erlendur et sur ces parties d’échecs du siècle …

Tistou - - 67 ans - 21 septembre 2022


Partie d'échecs sous haute surveillance 5 étoiles

J'ai l'habitude de lire les histoires d'Erlendur et j'apprécie le personnage de Marion Briem.
Cependant, je ne sais pas si c'est parce que le héros habituel était absent ou si l'intrigue n'était pas suffisamment bien menée mais ce n'est pas à mon avis le meilleur policier de la série. Il ne se passe pas grand chose et les états d'âme d'Erlendur m'ont manqué.
A lire pour les inconditionnels, dont je suis.

GiLau - Annecy - 61 ans - 9 mars 2016


La Guerre froide s'invite en Islande 9 étoiles

Ce roman est l'un de mes préférés d'Indridason avec L'Homme du Lac et La Femme en Vert.
L'intrigue est si bien ficelée que le roman se lit très vite, j'ai adoré la fin qui est vraiment bouleversante, et qui s'inscrit très bien dans le style d'Indridason.
Les fans d'Indridason ne seront pas déçus même si Erlendur est absent.

Haas Nigen - France - 32 ans - 19 novembre 2014


Ennuyeux.. 4 étoiles

Pas très rythmé, le roman ne m'a pas paru très agréable à lire , sans trop de rebondissements.. D'où mon ennui ressenti..

Chapitre31 - TOULOUSE - 54 ans - 17 septembre 2014


Une ile dans la guerre froide.... 7 étoiles

Mon premier contact avec cet auteur Islandais ...D'abord un peu rétif suite à de trop nombreuses déceptions avec les auteurs nordiques j'avoue m'être plongé dans ce polar avec en toile de fond la finale des championnats du monde d'échecs opposant l'américain Fisher au russe Spassky.
L'enjeu (nous sommes en 1972) dépasse bien évidemment les limites de l'échiquier et les services secrets sont sur les dents.
Bien rythmé , ce livre est très agréable à lire et a le mérite de conter l'enquête qui fera se rencontrer le personnage récurrent d'Indridason (Erlendur) avec son mentor Marion.

Ndeprez - - 48 ans - 23 avril 2014