Modernités plurielles, 1905-1970 , l'exposition
de Auteur inconnu

critiqué par Veneziano, le 22 février 2014
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
L'art contemporain dans le monde
Hétéroclite par les mouvements qui le traversent, l'art contemporain l'est également dans la diversité de sa création à travers le monde. C'est ce qu'a voulu (dé)montrer le Centre Pompidou, dans la nouvelle cimaise de la collection permanente, qui fonde le "Musée national d'art moderne", français.
Des thématiques peuvent en être dégagées, par sources d'influences, comme le primitivisme, la magie, l'Art déco, l'art naïf, le réalisme, le réalisme magique, notamment.

Le thème peut surprendre, la ligne n'a pas forcément de logique bien construite, dans la mesure où c'est la diversité qui veut être montrée. Pour l'histoire des mouvements, mieux vaut se contenter de l'accrochage classique, au quatrième étage du bâtiment-paquebot-raffinerie. Ce cinquième étage réaménagé montre la pluralité de l'art moderne dans le monde, cerné dans une période déterminée, 1905-1970, qui vaut elle-même ce qu'elle vaut.

Son principal mérite consiste à faire découvrir des artistes peu connus, ou, en tout cas, éclipsés par des grands noms. C'est ainsi que Giorgio De Chirico, Zao Wou-Ki, Léonard Foujita, André Masson, Tamara de Lempicka peuvent rivaliser avec Picasso et Jackson Pollock. Il s'agit quasiment d'une entreprise de rééquilibrage dans la mise en lumière de ces artistes un tantinet moins connus du grand public.
L'approche, a priori déconcertante, s'avère détenir une valeur didactique, pour peu qu'on se donne la peine d'approfondir et d'analyser quelque peu les choses. Et c'est surtout l'occasion de mettre en valeur des oeuvres un tantinet dissimulées par les figures de proue des collections permanentes de l'institution.

Cet ouvrage court n'est pas mal fait, il s'avère utile pour cadrer ce qui semble avoir besoin d'explication, et il fait donc découvrir des oeuvres riches et complexes. Il est donc utile et assez agréable.