Michel Villey, le droit ou les droits ?
de Norbert Campagna

critiqué par Veneziano, le 21 février 2014
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
La structure et l'évolution du droit
Cet historien du droit converti à la philosophie du droit se veut l'héritier de Thomas Hobbes et des philosophes anciens. Il étudie l'influence de leur pratique et de leur théorie sur la méthode des contemporains d'interpréter la loi. Là où le législateur intervenait peu, dans l'Antiquité, le juge avançait à tâtons pour dégager des règles indiscutables, en vue de trancher les litiges. L'influence du positivisme et d'une forme de nécessité a changé la donne. Les droits subjectifs sont venus immerger la construction du droit, comme autant de besoins à satisfaire, de manques à combler. Et cette modernité juridique paraît irréversible. Il tient de Hobbes la place ascendante de l'individualisme dans le droit et du recul de la morale dans l'adoption de la règle de droit, ainsi que l'omniprésence du droit dans la vie sociale, à un degré que cet auteur juge excessive, notamment dans les relations internationales et la vie familiale.

La pensée de ce théoricien est assez complexe, et ce petit ouvrage le présenterait au risque de le simplifier, comme en prévient l'auteur de cet ouvrage court, en prolégomènes. J'avais décidé de découvrir un peu davantage ce théoricien du droit, que je ne connaissais que par ouï-dire.
Si ce petit livre est assez clair, il est nécessaire de le lire avec attention et concentration. Il est très instructif.