La Chasse au météore / Hier et demain
de Jules Verne, Léon Benett (Dessin), Felician von Myrbach-Rheinfeld (Dessin), George Roux (Dessin)

critiqué par Bookivore, le 24 mars 2015
(MENUCOURT - 42 ans)


La note:  étoiles
Un petit air de déjà-vu...
Bien que l'édition présente sur Critiques Libres soit un livre incluant "La Chasse Au Météore" et "Hier Et Demain", je n'aborderai pas le second roman (un roman de SF que je n'ai pas lu), car je ne possède que le premier des deux.

"La Chasse Au Météore" est un des derniers romans de Jules Verne. Il est même tellement un des derniers qu'il est sorti de manière posthume (ce n'est pas son seul roman posthume, loin de là, et pas son premier, il est paru en 1908, Verne est mort en 1905).

C'est un bon petit roman (mon édition de poche fait un peu moins de 300 pages), qui se lit sans problème, contient des personnages qui, s'ils apparaissent ici pour la première et unique fois, n'en sont pas moins instantanément attachants... bref, c'est un roman de Jules Verne. Mais dans cette histoire de chasse autour de la conquête d'un météore s'apprêtant à tomber quelque part sur la Terre (et le bolide, comme on l'appelle le plus souvent ici, semblerait en or massif), plusieurs choses m'ont fait penser à un roman que Verne avait écrit bien des années auparavant, "De La Terre A La Lune". Dans les deux romans, on a une rivalité farouche entre deux gentlemen américains, et la présence d'un Français totalement farfelu.
A la différence qu'ici, les deux américains se disputent la paternité de la découverte du météore dans le ciel (ils l'ont vu dans le ciel en même temps, ont envoyé une lettre à un observatoire en même temps, sans le savoir !), et que le Français, lui, sans les connaître, va chercher à récupérer le bolide en or afin de devenir multimilliardaire.
Si on rajoute à cela le fait qu'entre les deux Américains la rivalité (et autrefois, amitié) risque fort de faire capoter le mariage de la fille de l'un avec le neveu de l'autre, on se rend bien compte que ce météore impromptu, bien qu'en or massif et, donc, objet de toutes les avidités, est du genre 'e**erdant pour tout le monde !

Comme je l'ai dit, c'est bien écrit, du pur Verne, mais ce n'est cependant pas un de ses meilleurs opus. Bien entendu, la maestria de "20 000 Lieues Sous Les Mers", "De La Terre A La Lune", "Voyage Au Centre De La Terre" ou "Michel Strogoff" est difficilement accomplissable à chaque roman, et des romans, Verne en a écrit bien plus que l'on ne le croit ! Mais j'aime beaucoup découvrir, ou redécouvrir, ces 'petits' romans de Verne, ces romans peu connus (beaucoup d'entre eux, comme celui-ci, ne sont pas réédités depuis des années), comme "Hector Servadac", "Un Drame En Livonie", "L'Archipel En Feu", "Les Indes Noires" (qui, lui, est réédité), "L'Etoile Du Sud", "La Jangada"... et "La Chasse Au Météore". Bien qu'un peu du style 'réchauffé'/fin de parcours, ce roman posthume est tout de même bien appréciable, une lecture sans problèmes, sans prise de tête. Et les élucubrations vocabularistiques (sic) de la bonne Mitz font pas mal sourire !