Le journal d'Alice, Tome 5 : La saison du citrobulles
de Sylvie Louis, Christine Battuz (Dessin)

critiqué par JulesRomans, le 16 mars 2014
(Nantes - 65 ans)


La note:  étoiles
Le journal pas si lisse d'Alice
"Le journal d’Alice, la saison des citrobulles" a une action qui se déroule durant l’été où l’héroïne a ses 11 ans. En France elle passerait dans le secondaire mais au Canada elle entamera sa sixième année d’école primaire. Si la fin du récit ne nous apprend pas si son ennemie intime sera dans sa classe, nous savons par contre que son amoureux Karim ne sera plus là. En effet parti avec sa famille au Liban pour les vacances, les parents de ce dernier décident de finalement s’y réinstaller.

Entre la peine d’avoir perdu son chat qui est décédé lors du précédent tome et cette nouvelle peine, l’auteur nous dépeint une Alice sachant contenir avec peine sa tristesse. Heureusement cet été lui a permis de rencontrer ses grands-parents maternels et des cousins qui résident en Belgique puis de visiter Paris. C’est un contenu très ethnographique autour de la nourriture d’outre-quiévrain et des belgicismes qui nous est offert dans ce tome. Une bonne préparation à une lecture ou relecture d’"Astérix chez les Belges".

L’aspect journal permettra à la jeune lectrice de bien s’identifier à Alice la narratrice et se sentir moins déprimé face à des chocs psychologiques ou des contradictions qu’elle pourrait avoir. Si on lisait ce livre en classe, il serait intéressant de pointer les verbes et adjectifs employés dans la partie du voyage qui expriment la joie et ceux des pages avant et après cet évènement qui montrent la tristesse. Nul doute qu’il est préférable de commencer cette série au tome 1 mais ici, avec une action estivale, coupée de l’univers scolaire qui tient une large place dans les autres volumes, on peut commencer par ce titre. Pour les jeunes lecteurs belges et français, il aura une très grande saveur et c’est pourquoi s’il n’y a qu’un seul volume à faire découvrir aux garçons c’est celui-ci porteur d’une réalité hexagonale et d’outre-quiévrain vue par une étrangère.