La Chambre rouge
de Ranpo Edogawa

critiqué par DE GOUGE, le 9 février 2014
(Nantes - 68 ans)


La note:  étoiles
Mises en scène obsessionnelles
5 nouvelles qui nous plongent dans des univers aux limites de la folie. Il n'y a pas de liens entre elles, hormis le raffinement dans l'utilisation éhontée (?) de l'Autre.
"La chenille" nous fait entrer sans détours, dans la souffrance d'une femme dont la guerre a transformé le très jeune mari en "homme tronc" , muet et aveugle.
"La chaise humaine" est le récit décoiffant d'un homme laid, qui a trouvé une méthode extraordinaire pour entrer dans l'intimité de l'Autre.
"Deux vies cachées" explicite une formidable escroquerie destructrice
"La chambre rouge" nous embarque dans l'envie des désoeuvrés blasés, de vivre de nouvelles sensations.
" La pièce de deux sens" est un terrible face à face cruel, entre deux amis désargentés qui rêvent ... de lendemains qui chantent.
D'ordinaire, je n'aime pas trop les "Nouvelles". Dans ce livre, j'ai eu l'impression de croiser " E. A. Poe" en japonais.
Une très belle rencontre, qui fait mal, mais qui fait du bien .....